Olivier Dahan, réalisateur de La Môme, film poignant qui aura valu à Marion Cotillard son premier oscar ; revient en 2022 avec un biopic ayant pour ambition d’illustrer une autre femme française qui aura marqué l’histoire. Simone Veil.
Malheureusement le charme et la magie présents dans le film retraçant la vie d’Edith Piaf ne sont pas de nouveau au rendez-vous et quel dommage ! La réalisation, tout autant que le scénario, les acteurs et notamment les actrices jouant Simone Veil, nous laissent sur notre faim.
En effet, Elsa Zylberstein et Rebecca Marder n’ont pas conquis nos cœur, elles ne nous ont pas fait vibrer comme nous l’aurions attendu…en particulier Elsa Zylberstein qui nous laisse pratiquement de marbre tant son jeu ne laisse passer presque aucune émotion, elle manque à un de ses premiers devoir communiquer avec son spectateur. On ne se sent pas impliqué, on ne frémit pas à ses côtés alors qu’elle illustre certains des moments les plus fort de la vie d’une femme qui à aider à changer et à édifier la France.
Quant aux choix faits par Dahan, ils sont eux aussi discutables. Certes ce film permet de retracer plusieurs moments forts et primordiaux tant de la vie de Simone Veil qu’au niveau historique et cela est assez bien mené ; Mais où est l’émotion ? L'implication ?
Le réalisateur nous donne l’impression de s’éparpiller tant il veut traiter le sujet dans son ensemble. La réalité fait qu’au final on a l’impression de survoler certains moments qui aurait mérité d’être plus approfondis et de nous enliser dans d’autres, plus superflus ; alors que le film dure bel et bien 2h20. Malheureusement nous ne pourrons pas dire que ces 2h20 sont passés à toute vitesse et pour cause : Des moments trop long, des jeux d’acteurs et un scénario qui ne nous emporte pas et une réalisation qui se veut à tel point solennel que cela en devient lourd et malheureusement barbant.
Entre envolées lyriques à tout va et voix off omniprésente, l’ambiance reste constamment écrasante et se fait rarement en nuances. C’est monochromatique alors que cela aurait dû être une explosion de couleurs.
Tout de même nous avons quelques moments touchants où on se laisse aller au récit de la vie de cette femme, qui fut un combat à plusieurs niveaux.
L’intention, l'hommage que Dahan tente de rendre à Veil sont louables mais il nous laisse comme un goût d’inachevé.