Un film d'épouvante/horreur efficace, qui m'aura fait passer un bon moment de frousse, malgré quelques défauts mineurs.
Ainsi, le héros incarné par Ethan Hawke semble soucieux de faire des économies d'énergie, tant il passe son temps à arpenter sa maison dans l'obscurité la plus totale...
D'autre part, la plupart des clichés du genre et autres ficelles de mise en scène sont convoquées dans "Sinister", au risque de partir un peu dans tous les sens.
Malgré ces maladresses, le film de Scott Derrickson se révèle bien plus consistant que nombre de bobines d'horreur produites à la chaîne ces dernières années.
Déjà, il s'agit d'un scénario original (et non d'un reboot - remake - franchise), avec une enquête "rationnelle" particulièrement haletante dans ses deux premiers tiers,
avant que l'intrusion du surnaturel vienne orienter "Sinister" dans une toute autre direction.
La principale valeur ajoutée réside dans cette brillante idée des séquences en Super 8, pour la plupart bien flippantes, et assaisonnées d'une BO angoissante du meilleur effet.
D'autre part, l'interprétation des comédiens s'avère convaincante, à l'image du toujours solide Ethan Hawke, y compris dans les rôles secondaires (à l'image du shérif adjoint campé par James Ransone).
En revanche, le dénouement très abrupt se révèle un peu frustrant, même s'il s'agit d'un choix narratif assumé.
Scott Derrickson signe donc un bon film d'épouvante, respectant les codes du genre avec un vrai savoir-faire, tout en intégrant une pointe d'originalité qui permet à "Sinister" de s'élever au-dessus de la concurrence.
Reste à vérifier ce que vaut le second volet sorti trois ans plus tard (qui ne s'imposait pas scénaristiquement), dont la réalisation a cette fois été confiée à l'irlandais Ciaran Foy.