Le film porte bien son nom finalement.
Après une première demi-heure certes pas transcendante, semblable à pléthore d'autres séries B horrifiques de moyenne qualité mais tout de même passable, d'un coup d'un seul, le scénario et la réalisation basiques que nous proposait Tobe Hooper s'enflamment et le voilà qui commence à partir en vrille comme c'est pas permis.
Et cela ne cesse de monter crescendo dans le grand n'importe quoi jusqu'au générique de fin.
Je continue donc avec ce "Spontaneous Combustion" ma découverte de la très inégale carrière de Tobe Hooper qui après quelques rares flirts d'avec les sommets s'est plus souvent vautré dans la fange horrifique la plus totale. Mais c'est fait avec tant d'envie, et j'en suis persuadée, de plaisir, que quelque-part j'en prends moi aussi à subir cela.
Et il ne m'aura pas épargné avec ce film là.
Sorti en 1990, le film en récolte une esthétique très marquée pour tout ce qui est épaulettes, gadgets à néons et moustaches improbables. Cela reste tout de même une splendeur en comparaison des effets-spéciaux qui sont parmi les plus moches qu'il m'ai été donné de voir, bien qu'il soit toujours fendard de mirer, en lieu et place d'un bras sensé en feu, l'acteur le tenir coincé comme il peut dans son dos pendant que jaillissent des bouquets d'étincelles de son membre supposé carbonisé. Que dire des mains en éclairs (oui oui) ou bien des jets de flammes qui sortent de la bouche de Brad Dourif (oui oui²) qui est en combustion spontanée par intermittence (oui oui³).
Comme je le mentionnais plus haut, le scénario, écrit par Toby himself, devient de plus en plus embrouillé au fur et à mesure que l'histoire avance si bien qu'à la fin on ne comprend plus vraiment qui est qui, qui a fait quoi à qui, et encore moins pourquoi mais personnellement je ne pouvais détacher mes yeux de ce grand bordel. Pour résumer : les dix premières minutes sont pas mal, les vingt suivantes quelconques et tout le reste est foireux.
A noter la présence éclair du cameo rigolo d'un John Landis tout feu tout flamme.
Allez j't'en veux pas Tobe, j't'aime bien quand t'es tout nul moi.