Comme pour les autres films de Park Chan Wook, on a le droit à une sacrée technique, mais pas forcément beaucoup de substance. Pour Stoker ça passe, il y en a un peu même si c'est loin d'en déborder.
Comme d'habitude, il aime bien se la péter avec sa direction, mais bon ses compétences sont à la hauteur (y a que dans JSA que ça coince un peu de temps à temps pour moi). Le film est globalement très bien exécuté, Park gère toujours aussi bien la tension. Si seulement les films d'horreurs populaires le faisaient à moitié aussi bien, se serait moins la purge de s'y faire traîner au ciné par des potes.
Les acteurs font du bon boulot aussi, en particulier Matthew Goode qui arrive vraiment bien à nous filer la pétoche.
Je ne vois pas où caser cette remarque, mais j'ai apprécié les références à Il Trovatore de Verdi (bon goûts musicaux globalement pour ce film, j'dois dire) ainsi que cette très belle transition entre les cheveux brossés de Nicole Kidman et un champ d'herbe.
Durant tout le film, la trame me donnait un fort sentiment de déjà-vu, bien que je ne sois pas sur d’où il provienne exactement. Le concept du psychopathe qui séduit la mère, mais qui s'intéresse réellement à la fille, j'ai l'impression de l'avoir déjà connu. Pourtant, je ne me rappelle pas avoir vu L'Ombre d'un doute, peut-être que c'est dû à certaines similitudes avec La nuit du chasseur, qui sait.
Globalement, c'est un film très bien foutu, mais il reste limité par son histoire, qui malgré quelques idées intéressantes ne casse pas non plus trois pattes à un canard.
Verdict : 6.5 – Bien.