Suzhou river par Le Cinema du Ghetto
Le film s’ouvre, à la manière d’un documentaire, sur le portrait de la rivière Suzhou. En seulement quelques plans le réalisateur, Lou Ye, pose la tonalité de son second long métrage où comment l’industrialisation à outrance déteint sur une population pleine d’incompréhension. La rivière Suzhou donc, est un canal permettant l’acheminement de marchandise des banlieues industrielles au centre de Shanghaï. Ce canal semble intemporel, rempli d’histoires et de souvenirs dans une ville en perpétuelle évolution, il nous montre la vie « Si on regarde assez longtemps, la rivière nous montre tout ça. Des gens qui travaillent, l’amitié, un père et son fils, la solitude. »
C’est par cette rivière que Lou Ye construit son film. L’histoire est celle de quatre Shangaïens, un vidéaste amateur, qui semble être la pensée du réalisateur, et sa relation avec Meimei (Zhou Xun) et l’amour de Mardar (Jia Hongsheng) et de Moudan (Zhou Xun).
Le premier personnage, filmé toujours en caméra subjective, a pour but premier l’authenticité, montrer de façon objective la vie des Shangaïen. La voix off traduisant le mal être de la population dont les repères s’effondrent et dont le temps s’accélère au rythme de folles machines industrielles. Les deux personnages féminins, interprétées par la même actrice, peuvent être considérés comme une seule et même personne, avec d’abord la jeune Moudan puis la plus mûre Neimei. Ces personnage reflétant la difficulté et les désillusions d’une jeune fille dans une telle ville. Enfin, il y a Mardar, vivant dans cette calamité, coursier et escroc à la petite semaine, que la rencontre avec Moudan va bouleverser.
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