Sans m'esbaudir devant la perfection des lumières et des cadrages à l'instar de notre cher ami Torpenn, je concède sans mal la beauté de la pellicule surtout eût égard à son âge.
Ainsi que j'en dissertais avec ma voisine de canapé, il est tout aussi indéniable que la narration, en sacrifiant quelque peu de complexité aux besoins du muet (sans écrans de dialogue qui plus est), est d'une efficacité sans failles et brasse des notions et sentiments très primitifs, c'est le cas de le dire.
Également très intéressante l'idée d'un casting de natifs, même si cela entraîna pour partie les conséquences funestes que l'on sait (ou que l'on s'empressera d'aller découvrir) mais qui participent in fine de la légende du film.
J'ai en outre particulièrement apprécié le soin apporté à la bande sonore, élément crucial d'un muet, qui peut copieusement couler un film comme elle peut l'entraîner vers les sommets, et fort heureusement c'est plutôt le second cas de figure ici.
Derrière cela il est question de différents interdits, bravés pour de bonnes ou moins bonnes raisons, comme je pense qu'il en a été de tous temps pour l'humanité, avec plus ou moins de succès.
J'adore pour ma part le dénouement sans concession, qui ne sacrifie ni le réalisme ni les bons sentiments au seul besoin de brosser le spectateur dans le sens du poil.
On n'est pas forcément habitués et cela fait le plus grand bien.
Et pour vendre le film à vos amis : il y a de l'aventure, un requin, des boobies, de la magie et une histoire d'amour impossible.
Si ça ne suffit pas, je ne vois plus quoi faire...