Il l'avait dit, il l'avait promis, il est de retour.


Après un premier film tellement réussi, succès surprise du box-office malgré un budget très limité, installant la légende de Schwarzinator et lançant la carrière de James Cameron pour de bon, cette suite, aux allures de remake aux gros moyens, était attendue au tournant.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est une réussite.


Dix ans après. Los Angeles, cité des anges et des cyborgs.
Quelques éclairs, une voiture de police, un uniforme, un bar de motards tendance Hell's Angels, des fringues, une Harley... Et des lunettes de soleil. Deux nouveaux guerriers venus du futur vont livrer bataille, l'un d'entre eux, Arnold Schwepshamburger, était déjà là en 1984...
_Bah nan man ! C'était pas lui ! 'fin si, mais là nan !
_Soyez plus clair mon ami...
_Attends man, tu vas pigé. Arnold c' est un modèle de robot, donc là c'est un autre cyborg mais du même modèle, donc c'est Arnold tu vois?
_............
Bref.


Les moyens mis en œuvre dans ce film se voient partout sur l'écran et dans l'écriture. Ne pas décevoir était sûrement LA priorité.


Des trucages à la pointe pour l'époque, les débuts du numérique associés au top de l'animatronic, fond vert, fond bleu, tout y est niveau effets spéciaux.
La mise en scène, pleine de savoir-faire, alterne action pure avec grande lisibilité, moments plus intimistes, et introduites, par "l' humanisation" du T-800, quelques touches d'humour plutôt bien vues la plupart du temps. La photo et le cadre sont extraordinaires, encore magnifiés par la fluidité de la caméra. Le montage est excellent, rythmant cette nouvelle fuite en avant à la perfection. Tout ces moyens ôtent néanmoins le côté plus, disons, brut de décoffrage et un brin de noirceur, du premier film.


Coté scénario, là encore, c'est du bon boulot. Se raccordant à son prédécesseur via la filiation Sarah et John Connor, Cameron nous ressert le même plat à quelques différences près. Ce sont ces différences qui comptent le plus, Schwarzie n'est plus le méchant et notre trio de résistants pré-guerre non content de lutter pour sa survie en fuyant le T-1000, décide d'affronter Skynet de manière plus directe (la superbe séquence de l'attaque chez Miles Dyson, puis celle de la destruction de son labo).


La distribution est au niveau du reste. Excellente ! Linda Hamilton EST Sarah Connor, tant et si bien que ce rôle cannibalisera le reste de sa carrière. Schwarzie est content d'être la, et ça se voit, il est parfait, énonçant des punch-lines immédiatement cultes. Robert Patrick en méchant mutique mais non sans expressivité est un choix très judicieux. La vraie trouvaille étant l'interprète du jeune John Connor, futur leader de la résistance et sauveur de l'humanité, Edward Furlong. Bon acteur avec une certaine présence malgré son jeune âge. Earl Boen, Joe Morton et pratiquement tous les autres seconds rôles sont très convainquant eux aussi.


Cameron, avec son T2, signera une nouvelle œuvre majeure dans la SF, correspondant parfaitement à son temps, la robotisation et l'informatisation, avec la très proche naissance d'internet , se trouvant aux centres de nombreux sujets sociétaux de l'époque.
Bijou à voir et à revoir !!!

Créée

le 11 janv. 2020

Critique lue 151 fois

Goloumledosfin

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