Punaise, ça commençait pas mal : en une poignée de minutes, Roth dézingue sans subtilité aucune mais avec humour la surconsommation à outrance ainsi que la génération ultra smartphonisée et décérébrée.. mmh on va se régaler à voir la magnifique brochette de victimes pathétiques et haïssables se faire démembrer ...
Et puis, les minutes passent. Le film cite tellement Scream et les Whodunit du genre sans trouver sa propre voie que l'ennui s'installe. Le body count augmente sans surprise, la caractérisation est quasi absente et si les sourcils se lèvent ici et là devant quelques outrances gores, c'est souvent déjà vu. Dans le genre slapstick, on est loin du génie de Sam Raimi ou de l'extrême de Damien Leone par exemple.
Alors reste l'identité du tueur... qui une fois révélée tombe à l'eau car peu crédible, téléportée et même impossible quand on repense à certaines scènes.
Le pire étant que c'est justement un des travers de la gen smartphone qui va débloquer la situation.. le même travers dénoncé pendant les 3/4 du film. Comme si pour ce coup ci, Roth ne complétait pas sa charge comme dans The Green Inferno, mais se montrait même conciliant avec ceux qui semble être son public finalement, histoire de leur filer une frousse "trop cool". Pour les connaisseurs/amateurs, c'est le vide qui flirte avec le ridicule.