Le jour ou Robert est devenu le prénom le plus classe de l'univers

Que la tâche était ardue pour Matt Reeves et DC. Celle de faire renaître le plus mythique des héros, 10 ans après la sortie du dernier Batman de Nolan qui avait porté la série a un niveau de maîtrise historique.

Double mission que de créer un nouvel univers tout en réhabilitant la figure de l'homme chauve souris, sali par un Batman V Superman Marvellesque.

Mission réussie j'ai envie de dire. Dès le début, on sait ou on met les pieds : pluie, sang, enquête et musique stridente, ce Batman promet d'être plus sombre que jamais.
Matt Reeves avec sa photographie sombre et crépusculaire nous plonge dans un Gotham City qui n'est pas sans rappelé Blade Runner, une ville ultra moderne et quasi apocalyptique en même temps. Le scénario ne perd pas de temps a décrire les débuts de Batman, on apprend qu'il est au fourneau depuis déjà 2 ans. Pas d'introduction, on rentre direct dans l'action.

Ce premier point est important car il faut bien s'accrocher. In Medias Res, le film va a 100 a l'heure enchaînant scènes de crimes et analyses ( enfin un Batman enquêteur ) avec scènes de dialogues politiques.
Les scènes d'actions quant à elle sont d'une violence féroce, montrant en exergue le travail physique qu'à réalisé par Pattison. Car oui, incarné Batman, c'était peut être la plus grande question qu'on pouvait se poser sur notre bon vieux Robert. La réponse est vite répondue : il peut surpasser Bale et je ne pensais pas pouvoir écrire ça.

Son charisme avec et sans masque est palpable. Plus jeune, plus ténébreux, plus tourmenté que son prédécesseur, Pattinson est né pour incarner l'homme chauve souris. La puissance qu'il dégage entre en parfaite contradiction avec le terrible chagrin qu'il porte. Et ce n'est que bonifié par son duo avec Catwoman, campé par une Zoé Kravitz féline a souhait.
On prend plaisir a voir ce couple évolué ensemble, au gré d'une pluie battante, de néons rougeâtres et le tout porté par une musique dantesque.

Questions méchants et intrigue, on est servi la aussi avec un Edward Nigma flippant a souhait. On a un mélange de Saw et de thriller a la Zodiac qui nous perd d'ailleurs souvent dans une surenchère d'intrigues. On soupoudre ça du Pingouin et de Falcone et on a un conglomérat qui a parfois du mal a bien s'articuler ensemble et ce flou est souvent dérangeant.
Malgré tout, The Batman parvient en quasi 3h a proposer des plans monumentaux qui vont rester dans les mémoires pour la bonne et simple raison que le film est d'une puissance inouïe en terme de mise en scène. L'émotion est également au rendez-vous et l'alternance entre la peur suffocante, la passion amoureuse et la violence bestiale font de The Batman une œuvre qui marque. J'espère de tout cœur avoir une suite, en attendant, on a vécu un grand moment de cinéma.