assez mitigé est le bilan,les films silencieux, épuré, se frottant à la symbolique ont toujours un côté grisant qui pousse à l'envie analytique mais un film ne peut tenir sous ce seul prismeet c'est un équilibre très compliqué à maintenir sans vite tomber dans le pompeux élitiste pour bobo, car ici même si le propos est assez convenu (ce qui n'enlève rien à la pertinence de pas mal d'éléments du film) le cheminement pour y arriver est trop cryptique, beaucoup d’éléments dans le film sont un peu hasardeux, on comprend bien que gauvain est un lâche qui tente d'être brave au prix de sa vie mais dans la manière dont la morale héroique est amené je trouve que s'insuffle, peut être malencontreusement, une forme de nihilisme sur la manière dont gauvain se sacrifie, et les questions laissé sans réponse comme pourquoi sa mère invoque le chevalier vert, pour condamné son fils ? pour le rendre brave ? pour lui faire comprendre qu'être lâche n'est rien car mourir pour la bravoure et pas avec bravoure est une chose absurde ? l'idée que le chevalier vert représente le temps la nature et la mort qui sont plus ou moins la même chose est donc incarner en un est intéressante mais l’exécution nous pousse à douter et me donne l'impression que malgré un talent certains pour la forme lowery a encore un peu du mal à faire la part des choses pour travailler le fond de son film, trop de choses semble lui échapper. dommage même si malgré tout l’expérience est agréable, les péripéties s'enchainent sans avoir d'impact ni sur l'histoire, ni sur le héro, sur le papier elles sont riches de symboliques, sur l'écran elles sont vaines et sans impacts, un peu comme ce film.