Elle en pire
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Je ne m'y attendais pas (j'y suis juste allée par curiosité), mais j'ai vraiment aimé ce film. Certes, il a des défauts (notamment quelques longueurs), mais on ne s'ennuie jamais. Le film aurait mérité d'être récompensé par un prix de la mise en scène et non du scénario, tant il se raconte par l'image et non par le texte (peu de dialogues). Effets spéciaux réussis (et impressionnants) et excellente interprétation.
Par contre, il faut oublier les commentaires genre "film d'horreur féministe". C'est juste un bon film d'horreur corporelle dont les deux personnages principaux sont des femmes.
Côté références, pour ceux qui veulent absolument en mettre, le film est un mix de Dorian Gray et Jekyll and Hyde (ce dernier pour le côté dédoublement et transformationà. Pour le reste, c'est une mise au jour de thèmes pas neufs : la recherche de la beauté et de la jeunesse (à conserver) à tout prix. Cet achat de "la substance" est une sorte de pacte faustien. On retrouve aussi le thème des règles à respecter, sinon tout foire.
L'idée de la transformation fournie par une société dont on ne sait rien m'a rappelé le film, l'Opération diaboliques, basé sur une histoire de doubles (c'est la seule ressemblance entre les deux films).
En somme, le film a mixé divers éléments appartenant à la littérature ou au cinéma fantastique, pour un résultat très intéressant, mais (redite, tant pis), ça n'en fait pas un brûlot féministe. Juste une satire (virant au délire façon grand guignol, voire film de monstres de série Z dans la scène du show de nouvel an) de la société du spectacle et de l'obligation de la jeunesse (du moins apparente). D'ailleurs une scène rappelle que cet étrange produit concerne aussi les hommes.
Le dernier plan, qui fait écho à l'introduction du film, donne au film une allure de fable sur la recherche (et la perte) de la célébrité, sans transformer le film en truc moralisateur.
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le 14 nov. 2024
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