Haaaaaa ben voilà !
En parfait contrepied de Twister, critiqué récemment, Top Gun a été l'occasion de remettre un pied, et les deux, dans cette merveilleuse adolescence.
Là encore, sans pour autant avoir bougé la note, le film est en revanche conforme en tous points à mon souvenir : kitsch, totalement bateau, à l'eau de rose baignée de guimauve avec un soupçon de fleur bleue parfaitement caricaturale.
Tom Cruise ne savait déjà pas jouer, il était déjà totalement imbu de sa personne mais au moins il était beau gosse.
Et Kelly McGillis, qui sombrera dans un légitime anonymat par la suite, est délicieuse à regarder avec son brushing so "over the top".
Je m'attarderai juste sur la bande-son, probablement l'un des seuls éléments qui m'a pris par surprise pour un film que je connais relativement bien.
Passons sur l'inénarrable Take my breath away servant de cadre à la scène d'amour à la fois la plus glam' et la plus ridicule qu'il m'ait été donné de voir, probablement.
Et attardons-nous davantage sur les musiques "d'ambiance".
C'est un festival de... rien.
Alternant une affligeante neutralité à une consternante médiocrité, leur pertinence eût égard au vide ambiant du film (scénario, regard de poisson mort des acteurs) n'a d'égal que leur manque d'originalité.
Répétitives, omniprésentes, excessives, c'est bien simple en écrivant cette critique je me remémore le supplice Shutter Island, bien sûr à une échelle 10 fois moindre pour Top Gun, faut pas exagérer.
Pour le reste tout coule de source.
Un homme brisé et sensible mais pas trop, des morts pour bien le motiver face aux gros méchants, un chef bourru mais sympa, une femme belle MAIS aussi intelligente, des rebondissements à couper le souffle.
Le scénario "papier à cigarette" présente, tout du moins à mon sens, le mérite d'être aussi transparent au sens propre qu'au sens figuré : on n'essaie pas de nous vendre du Shakespeare. C'est très fin (au sens propre, pas bien épais), ça se voit et c'est assumé.
Le mot de la fin est évidemment : vivement le deux !
http://www.ecranlarge.com/article-details-22394.php
(merci au passage à l'article de me remettre en mémoire cette inégalable scène de beach-volley)