‘Top Gun’ a deux atouts : le talent de Tony Scott pour mettre en scène les voltiges aériennes des avions de chasse, et le couple formé par Tom Cruise et Kelly McGillis. C’est bien les seuls, mais c’est suffisants pour divertir.
En effet, pendant presque deux heures, le réalisateur Tony Scott parvient à partager sa passion pour les avions F-14 Tomcat au spectateur et offre un spectacle haut en couleur. Les images des avions dans les airs sont magnifiques et même si on ne comprend pas grand-chose à l'action, on imagine rapidement l’euphorie des pilotes en vol. Mieux, comme eux on aimerait prolonger l’expérience plutôt que d’atterrir.
Parallèlement à ça, l’histoire d’amour entre Maverick et Charlie remplit sa part du contrat. Les deux acteurs sont des beaux comme des dieux, et leur jeu de séduction avec un point d’humour est réussi. A la clé une scène d’un érotisme redoutable.
Pour le reste, ‘Top Gun’ reste un divertissement un peu pauvre qui combine les faiblesses d’un scénario grand public et la balourdise d’un outil de propagande patriotique américain. La mort de Goose est attendue et échoue à vraiment émouvoir (sa femme a moins de peine que Maverick), la rivalité entre Maverick et Iceman ne mène à rien, les révélations sur la mort du père de Maverick sont grossières, et la morale est pompeuse.
Au moins, le kitsch de la bande-originale rock est plutôt bienvenu dans le contexte, et hormis la séquence de volley dispensable, l’ambiance eighties du film est sympathique.
Un divertissement kitsch, mais plutôt efficace.