Foncez.

Trap, dès l’annonce de sa sortie, a suscité mon intérêt. M. Night Shyamalan, dont le nom est beaucoup trop long, et que nous appellerons par conséquent ici Manoj (c’est son prénom) qui m’avait récemment déçu avec son Knock At The Cabin, a peu près aussi mémorable qu’un épisode des Simpson, revient cette année avec un film à la bande annonce alléchante et au scénario en apparence simple (ce qui est plutôt une bonne nouvelle après un Knock At The Cabin qui s’emmêlait complètement les pinceaux). L’âge d’or de Manoj : fini. Les avis, notamment sur SensCritique : bof. Je ne m attendais donc pas à la pépite de l’été, que je cherchais encore, après un Deadpool deadpoolesque et un City Of Darkness n’ayant en vérité pas beaucoup plus à revendre que sa direction artistique. Eh bien je me suis trompé, et ai passé un moment de pur plaisir comme je n’en avais pas passé depuis longtemps dans une salle de cinéma. Je n’ai mis ici que 9/10 pour quelques dénouements un peu fastoches et un personnage principal dont la profondeur aurait pu être plus exploitée, mais pour le reste, c’est un sans faute. Josh Harnett, acteur de blockbusters livre ici sûrement la meilleure performance de toute sa carrière, il est tout simplement terrifiant et un simple regard de sa part vous donne des frissons. Saleka Shyamaman, fille du réalisateur est elle aussi parfaite, comme chanteuse et comme actrice. À part dans la salle de concert, il n’y a pratiquement aucun plan large. Dans les couloirs, la caméra est centrée en très gros plan sur le visage du protagoniste : on est comme lui, compressé, on est, avec lui, enfermé. Nos émotions changent sans arrêt dans ce film, une course stressante dont on ne décroche pas une seconde.

Que dire de plus sans vous spoiler ? Foncez.

Car oui, elle est là, la pépite de l’été, et elle est signée M. Night Shyamalan, et j’écris son nom en entier pour que vous le reteniez et que vous puissiez vous entraîner à le prononcer, car il n’a pas dit son dernier mot.