J'aurais vraiment aimé découvrir ce film avec une autre comédienne dans le premier rôle que l'agaçante Lola Créton, présente dans chaque plan ou presque. En l'occurrence, quel que soit son talent éventuel, je ne peux pas l'encadrer, c'est physique comme on dit.
Du coup j'ai eu bien du mal à ressentir une quelconque empathie pour cette héroïne à l'allure de petit oiseau fragile et tête à claques.
Le film cherche pourtant à capter un sentiment potentiellement riche et captivant, celui d'un premier amour tellement marquant qu'il ne disparaît jamais complètement avec les années : Mia Hansen-Love décrit la souffrance de son personnage, puis son émancipation par le biais d'une passion, à savoir l'architecture, qui devient peu à peu sa raison d'être.
"Un amour de jeunesse" est un pur film d'auteur à la française, lent, nombriliste et contemplatif, mais en soi ça n'empêche pas les bons films parfois. Seulement ici tout est trop sage, trop désincarné à mon goût.
Et puis Lola Créton donc...