C'est peut-être un peu long et ne laisse pas un souvenir aussi fort qu'on ne l'aurait imaginé, mais tant pis. On sent chez Jane Campion beaucoup d'admiration pour son personnage dont la vie est ici racontée en trois parties bien distinctes, et surtout une vraie sensibilité dans la façon dont elle la décrit, fragile, délicate, émouvante. Il faut dire que l'histoire de la poète Janet Frame a de quoi surprendre et toucher, à l'image de nombreux drames personnels et de
sept (très) longues années à l'hôpital psychiatrique de façon totalement injustifiée.
On aura peut-être une légère préférence pour les périodes se déroulant durant son enfance et adolescence (il faut dire que celle de l'âge adulte est d'assez loin la plus développée, d'où peut-être parfois ce léger sentiment d'ennui durant la dernière heure). Cela n'en reste pas moins un beau film sur une personnalité dont on est heureux d'avoir fait la « connaissance », et ce qu'on soit amateur de poésie ou pas : à découvrir.