Un endroit comme un autre par constancepillerault

Uberto Pasolini a décidément le don pour écrire des histoires très émouvantes, sans virer dans le gros mélo tire-larmes, le tout assorti d'une description très juste des milieux sociaux dans lesquels évoluent les personnages. Après le déjà très touchant Une belle fin, ce film, histoire toute simple d'un père qui élève seul son fils, et qui lui cherche (avec l'aide d'une assistante sociale) une famille d'accueil (puis adoptante), étant atteint d'une maladie incurable qui ne lui laisse que quelques mois à vivre. L'occasion de quelques visites, qui se passent plus ou moins bien (dont une , assez catastrophique, pour laquelle il se demande comment un tel couple a pu être sélectionné comme famille d'accueil, puis adoptante). Ca pourrait virer au catalogue de situations, sauf que non, notamment grâce aux scènes montrant les moments de vie entre le père et le fils.
Comme je l'ai déjà dit, description sociale qui sonne juste, notamment dans celle du métier du père (laveur de vtires, une fonction , telle qu'elle est présentée, apparemment spécifique au pays). Par contre, que le film se passe à Belfast et environs n"a guère d'importance. Ca pourrait être ailleurs au Royaume Uni...
La dernière partie du film est bouleversante. La scène où le père prépare la "boîte à souvenirs", même si très différente, m'a rappelé un peu un moment du film Ma vie sans moi, où la mère prépare des messages (sur cassettes audio) à l'intention de ses filles, pour leurs anniversaires jusqu'à leurs 18 ans.
Fin toute en douceur, sans grandes effusions (par contre, un conseil, n'oubliez pas votre paquet de mouchoirs pour éponger vos larmes à la fin..)
Très belle interprétation.