Lars and the real girl est un des rares films dénué de toute mauvaise intention.
Le synopsis, pourtant, n'est pas très prometteur. Un garçon un peu paumé, mi autiste mi névrotique, introduit dans sa petite ville une poupée sexuelle appelée Bianca qu'il présente comme sa petite-amie.
Très vite, on comprend que Lars est un de ces personnages qu'on ne peut s'empêcher d'aimer immédiatement. Enfermé à l'intérieur de lui-même, bon jusqu'à la moelle, attentionné, rêveur et doux, il ne ferait pas de mal à une mouche.
L'intrigue, d'abord traitée en cercle fermé entre les membres (tout aussi attachants) de sa famille, avant de gagner le reste de la ville, se gonfle de joie, d'amour, d'acceptation.
Le film n'est jamais lourd, jamais glauque, toujours terriblement tendre, presque incroyable dans sa dévotion à montrer des personnages profondément empathiques et bons.
Là où le scénario aurait pu tomber dans la moquerie ou le grotesque, l'intrigue se poursuit toujours de manière fluide, presque timide, adorablement maladroite.
C'est un film qui donne de l'espoir, où, malgré le sujet déstabilisant, on ne se sent jamais mal à l'aise.
Un film qui prône l'entraide la plus pure, la croyance en la bonté, et l'amour universel.
Dit comme cela, ça paraît horriblement niais et pathos, mais le film ne glisse jamais sur cette pente.
Les acteurs sont tous en délicatesse et retenue, tous crédibles. Aucun dialogue n'est superflu, on ne verse jamais dans le "trop", dans le pathos le plus complet et détestable.
A voir lorsque l'on veut réchauffer son petit coeur, lorsque l'on veut restaurer sa foi en l'humanité et que l'on veut voir une jolie histoire d'amour pas banale et touchante.