Un film qui aurait pu m'intéresser, sur le métier de reporter, et qui réussit sur certaines scènes à montrer une certaine passion pour ce métier et ce qu'ils filment. Malheureusement, le film tombe assez maladroitement dans le manque de subtilité, et la fausse émotion. On nous présente des situations où les personnages sont aux larmes (la fusillade, la danse, la girafe), mais la manière de nous montrer cela est grossière et nous empêche de nous imprégner de ces moments, avec une trop forte incitation à nous montrer l'émotion de ses personnages, plutôt que de correctement la communiquer au spectateur.
Le contexte est faussement expéditif, où les personnages courent tout le temps, et embauche une jeune stagiaire à la volée sans raison rationnelle (voire pour de mauvaises raisons d'après la fin du film). On essaie de nous montrer une atmosphère où ça court partout, mais on a du mal à prendre au sérieux ce manque de naturel.
Mais il y a tout de même les frères Galperine à la musique, et je les adore, et il y a quelques thèmes plutôt sympas, bien qu'assez caractéristiques de ce qu'on a déjà entendu d'eux. Cela permet à certaines scènes émotives de fonctionner un minimum, quand bien même le reste semble être à côté. Le casting semble couci-couça, et tout le budget du film semble être parti dedans vu les têtes d'affiches, et que le reste semble plutôt fauché, que ce soit en décor ou en effet visuel (la révélation de la girafe est catastrophique). Mais certains arrivent à sortir leur épingle du jeu, comme Pierre Lottin, qui est vraiment très fort comme à l’accoutumée.
Bref, le ton me semble à côté de la plaque, même si le film fonctionne à moitié sur certaines séquences, globalement, c'est assez énervant à regarder, je trouve, avec un côté tire-larme qui ne me tire pas grand-chose.
(Vu le 19 février 2024 au cinéma)