Cinéaste de l'horizontalité, Ozu sublime ses plans en posant son objectif pour scruter les âmes comme l'on regarde vivre un aquarium.
Du pur cinéma de contemplation qui pourrait effrayer l'amateur de mouvement, du négatif Fukasakien, qui pourtant emporte totalement l'attention du suractif que je suis. J'ai aimé me poser et quelque part me reposer devant cette tranche de vie et de mort.
Après des années d'hésitation, mon premier Ozu, c'est un peu comme une première cuite ou un premier pas... ça ne laisse pas indemne et ça donne envie de recommencer.
Ces "vieux" donne à vivre une réelle émotion, sublimés qu'ils sont par un sens du cadre éblouissant de la justesse d'un cinéma authentique.
Quand un cinéaste, l'un des 3 plus importants au Japon sans doute, historiquement, réussit ainsi la parfaite osmose entre contenu et contenant on s'incline avec respect.
Du grand, du beau, du pur cinéma.