Malgré un démarrage un peu délicat (c'est qu'il faut se mettre dans l'ambiance!), « Waste Land » est de ces documentaires qui trouvent leurs sens et leurs beautés sur la durée, que ce soit par la force d'images étonnantes que d'un propos humaniste touchant et jamais niais. Il est important se savoir placer parfois l'humain au-dessus de tout, de montrer que celui-ci est capable de faire des choses merveilleuses avec quasiment rien lorsqu'il s'en donne la peine.
La leçon est d'autant plus forte qu'elle est donnée par des gens d'une indescriptible pauvreté, sans jamais que Lucy Walker ne tombe un seul instant dans le pathos ou l'émotion facile. L'art est ainsi partout semble nous exprimer l’œuvre, même là où on l'attend le moins... Message a priori bancal que la réalisatrice fait passer comme une lettre à la poste par sa convaincante démonstration de 100 minutes où elle fait donc également la part belle à l'humain. Jolie réussite.