A white Bird can fly in the Blizzard
Ce film est d'une beauté, esthétiquement parlant, incroyable. Les couleurs vives soulignent les humeurs et les pensées des personnages principaux ce qui permet de renforcer l'appuie eighties du film. Entre une Eva Green époustouflante et une Shailene Woodley incroyable, on ne sait plus ou donner de la tête. Le rythme du film ne semble jamais s’essouffler entre les rêves neigeux de Kat ( Shailene Woodley), et les plans séquences colorées. Greg Araki a trouvé le moyen imparable de les nouer pour mieux les distinguer : les fondus noirs. Comme une coupure ou un silence il s'impose comme une brève pause que la narratrice aurait besoin de prendre.
Pour parler du casting, il n'y a qu'un mot : sublime. Eva Green s'impose en ménagère esseulée qui a vu ses rêves de gloire s'envoler tandis que Shailene Woodley crève l'écran en prenant pleine possession de son corps en pleine transformation. Mais une question subsiste, Eva Green ne serait-elle pas le véritable personnage principal de ce film ? En tout cas, elle arrive presque à voler le rôle de Shailene qui contre tout attente s'émancipe enfin de son rôle jeune fille discrète. Quant au casting masculin, Christopher Meloni interprète de manière très juste le cadre de base américain qui serait prêt à tout pour combler sa petite famille, même à s'effacer et à devenir un mari au service de son épouse.
Justement, le film dépeint une famille américaine de base qui ne cherche qu'à donner une bonne image d'elle. Outre cette façade, l'intrigue est parfaitement menée et nous apporte une critique de la société américaine.
En plus de cette critique, l'ajout de la meilleure amie obèse et du copain gay, Greg Araki apporte une dimension plus humaine et réaliste. A travers ces jeunes, le réalisateur aborde le rêve américain et le désir de quitter une petite bourgade pour réussir dans la grande ville.
Quête identitaire et quête de vérité se mêle tout au long du film, afin de faire d'une disparition, la naissance d'une adulte. Cependant, on remarquera que le réalisateur avait annoncé une super bande son rythmé par les groupes emblématiques de l'époque et que finalement la musique n'est que très peu présente, mais bon ce n'est qu'une petite goutte d'eau dans l'océan.
Critique écrite par Manon Letondeur des Cinéphiles du Soir