Thématique récurrente de la période classique du cinéma d'épouvante, le loup-garou était ainsi à l'honneur en 1941 dans "The wolfman", film de George Wagner (issu de la série des Universal Monsters), dans lequel Lon Chagney Jr, Claude Rains, Ralph Bellamy et Bela Lugosi se partageaient l'affiche.
Dans ce remake signé Joe Johnston, leurs successeurs à l'écran se nomment Anthony Hopkins, Hugo Weaving, Emily Blunt et bien sûr Benicio Del Toro dans le rôle titre de Lawrence Talbot.
Restant profane en matière de lycanthropie au cinéma, c'est avec un œil neuf et sans a priori que je me suis (raisonnablement) laissé séduire par "Wolfman".
Si le scénario apparaît assez faible et l'interprétation inégale, j'ai trouvé l'ensemble parfois très kitsch mais plutôt agréable, porté par un Benicio Del Toro ténébreux à souhait, inspirant une certaine alchimie avec Emily Blunt, à la beauté classique et austère.
Certaines séquences dégagent une atmosphère indéniable, bénéficiant d'une photographie terne bien adaptée, dans des décors froids et gothiques de belle facture.
On sent que les auteurs ont voulu respecter le matériau original, ainsi que l'ambiance générale des films fantastiques et horrifiques de cette époque. En témoigne la volonté d'utiliser certains effets spéciaux mécaniques, à l'instar des maquillages et prothèses à l'ancienne.