Régulièrement, depuis le premier opus, la franchise X-men revient avec plus ou moins de bonheur. Ici, il s'agit plutôt du plus !
Mêlant l'ancien casting et le nouveau, le film alterne son intrigue sur deux époques. Un futur où les mutants sont chassés par les Sentinelles - des robots pratiquement invincibles - et les 70's, où les X-Mens du futur ont renvoyé Wolverine pour qu'il empêche l'homme responsable de la création de ces robots de mettre son plan à exécution. Wolverine doit alors retrouvé Xavier et consorts pour y parvenir.
Après deux films X-Men laissés à d'autres, Bryan Singer reprend la main sur ce cinquième opus. Ambitieux projet que de mêler les anciens et les nouveaux pour adapter un des arcs des comics les plus apprécié par les fans. Projet réalisé de main de maître.
Même si, une fois encore dans cette franchise, temporalité et concordance des arcs sont bien malmenés.
Ici le scénario tient la route, éludant soigneusement certaines explications pouvant ralentir le rythme d'un opus maîtrisé de ce côté (la résurrection du Xavier de Patrick Stewart par exemple, même en tenant compte de la scène post-générique du nullissime Combat de l'immortel, seconde aventure solo de Wolverine. Celle-ci ne constituant pas une vraie explication mais plutôt un avertissement pour dire qu'il est là de nouveau).
Émaillée de séquences aux petits oignons (Pietro, le stade, l'attaque des sentinelles du futur) et portée par ses acteurs (des deux générations confondues) toujours impliqués, la cinquième bobine X-men est excellente, jusque dans sa propre scène post-générique (augurant le futur Apocalypse, qui annoncera le déclin de cette saga au long cours et à la qualité très inégale).
A noter que l'édition Rogue Cut apporte un nouvel éclairage au film et démontre aux néophytes que le montage est un rouage essentiel dans l'élaboration d'un film.
Du divertissement de qualité !