Au sein de la production aberrante de remakes, reboots, prequels, et sequels des studios américains, ‘X-Men : Days of Future Past’ redonne un peu d’espoir dans l’ingéniosité des réalisateurs pour jouer des contraintes imposées par les producteurs de blockbusters. Bryan Singer réalise là un produit hybride, à la fois un prequel et sequel, tout en offrant à la saga un nouvel élan. Le concept vaut le détour à lui seul, mais le film est également un divertissement satisfaisant.
Alors évidemment, l’intégration de ‘X-Men : Days of Future Past’ dans la saga est un peu bancale : un nouveau personnage au pouvoir clé est à peine présenté en introduction (Kitty Pryde), la réapparition du Professeur Xavier n’est pas expliquée (et même les indices dans les précédents films sont très maigres), et les théories du voyages dans le temps sont un peu maltraités. Néanmoins, on fournira le léger effort intellectuel demandé, trop heureux de ne plus être traité comme un imbécile dans un film Marvel.
Pour le reste, le scénario est plutôt convaincant. Certes, on regrettera que le scénario tourne encore une fois autour du conflit entre Magneto et le Professeur Xavier, mais il faut admettre que le casting nouvel génération est efficace. D’autant plus que le film crée chez le spectateur un sentiment d’attente pour le prochain opus légitime, maintenant que le casting est au grand complet.
En outre, les effets spéciaux sont vraiment réussis, et les capacités combinées des différents mutants dans leur lutte contre les Sentinelles nous en mettent plein les yeux. On retiendra aussi le passage de Vif-Argent au Pentagone sur fond de « Time in a Bottle » de Jim Croce, jubilatoire.
Le premier sequel-prequel-reboot de l’histoire du cinéma est une réussite.