Contrairement au seul choix disponible en page de création de la critique, je ne joue pas sur PC mais sur XBox.
Bon. J'ai fini et refini Baldur's Gate III sur lequel je n'ai pas tari d'éloges, de l'early au final release. Nostalgique déjà d'en être venu à bout plusieurs fois, j'ai repensé aux œuvres précédentes du studio Larian, Divinity et le présent Divinity : Original Sin II, auxquels j'avais joué en 2020-2021, disent mes sauvegardes.
Je ne vais pas pousser l'absurde jusqu'à comparer l'expérience BGIII et celle de DoSII.
Mais une première chose saute aux yeux : je me rappelle très bien les parties antérieures, et je repasse strictement pas les mêmes évènements, dans le même ordre. En fait, le jeu est tellement linéaire que son potentiel de rejouabilité est tout de même limité.
Le candy des graphiques est sympathique, on parle quand même d'un jeu de 2017 (et le premier opus a dix ans), ce n'est pas vilain, ça n'a pas tant vieilli que cela vienne gâcher l'expérience.
Mais entre les scènes que je me rappelle très bien avoir jouées, et les puzzles dont je vais chercher les solutions sur Internet, par flemme, qu'est-ce qui se dégage d'une partie de plusieurs jours ?
Un accent quasi exclusif sur les combats.
La gestion d'équipement... quand tu te mets à passer plein de temps sur la gestion d'équipement dans ce type de jeux, c'est que tu ne sais plus trop où aller, et/ ou que tu t'emmerdes.
Le scénario ne brille pas par son originalité. Un très grand bond en avant de BGIII, c'est la relation entre votre avatar et ses compagnons. Je ne m'attendais certes pas à la même chose ici, soyons raisonnable. Cependant, c'est bien dommage, mais elle est réellement squelettique : même les quêtes secondaires des alliés sont très largement optionnelles, et sans incidence sur l'action. Bref, il est quasiment inutile d'échanger avec eux, l'intrigue ne change pas d'un poil.
J'ai l'air de ne dire que du mal de ce jeu, c'est immérité : je me suis lancé dans d'autres RPG sur XBox, une fois que j'en eus terminé avec BG III ; celui-ci est clairement l'un des meilleurs, sinon LE meilleur.
Mais entre ce que j'en attendais, et l'impression que j'en retire, la déception est là.
Et pourtant... j'ai dû recommencer à un stade avancé de la partie, j'étais coincé... eh bien je ne sais pas, il y a ce plaisir un peu coupable de passer des heures dans une bulle, comme quand on joue en monde ouvert, à The Witcher 3 par exemple... c'est un peu régressif... mais c'est sympa.
Sans grande portée, mais sympa.
***
Étant allé une fois de plus jusqu'au bout — je ne me rappelais pas que le boss de fin était si facile à affronter —, en 180 heures quand même, je dois dire que j'ai été frappé au cours de la partie par le nombre d'éléments scénaristiques de DoS2 dont Larian s'est resservi, ou en tout cas, a démarqués, dans son BG III. Ce n'est jamais un copié/ collé bien sûr, ce ne sont pas des clins d'œil, non, c'est du réemploi. Certains personnages (PnJ) évoquent ceux du jeu de 2017 ; la ville d'Arx est comme la précurseure de Baldur's Gate ; quelques quêtes, aussi, sont nettement inspirées du jeu précédent ; quant aux puzzles, on en retrouve aussi qui en rappellent d'anciens.
Alors attention, c'est inspiré et amplifié, hein, et pas repris tel quel. Mais la parenté est évidente.
En revanche, l'avancée évidente, ce sont les combats. D'une part, il n'y a pas QUE des combats dans BG III ; d'autre part, ils sont moins confus et répétitifs. On sent que les équipes de Larian y ont énormément travaillé, et pas seulement pour implanter les mécanismes du d20 : l'ergonomie n'a rien à voir, les options sont plus nombreuses, et le rendu global est, parfois, réellement épique : la version DoSII est nettement plus répétitive.