Trop de surcouches de systèmes et de règles à la mord moi le nœud à mon sens.
– Système rigide et obtus de « régions » arbitrairement prédéfinies, limitant et imposant (drastiquement !) la façon dont on va pouvoir s'approprier l'espace.
– Des mini-quêtes, qui sont une bonne idée dans le principe, mais s'avère surtout inintéressantes, ultra-redondantes et bien trop nombreuses pour devenir autre-chose qu'une activité marginale à laquelle on a du mal à accorder de l'importance.
– Le système d'avancées technologiques est à la fois hyper pauvre (pas d'arborescence avec des dépendances, juste des améliorations qu'on peut rechercher dans n'importe quel ordre pour chaque ère débloquée, genre "armes niveau III" alors qu'on n'a pas découvert les "armes niveau II" ou même "niveau I" ...) et pétri là encore de règles tarabiscotées sans aucune logique (genre le coût en science d'une techno donnée va être d'autant plus élevé qu'on a de découvertes à son actif ... (?!) .. et que dire du système d' "ère", arbitraire et créant des bonds une nouvelle fois plein d'artificialité dans la progression).
– Aucune sensation de progression au cours d'une partie, les enjeux restent constamment identiques et sont en permanence nivelé ère après ère (à chaque nouvelle ère, les bâtiments coutent mécaniquement plus chers à construire et à entretenir, ce qui fait que la prospérité qu'on a fini par atteindre est nivelée vers le bas, puis on re-progresse dans ce nouveau référentiel, puis de nouveau on entre dans l'ère suivante et ce qui semblait abondance revient une ènième fois à un état peu enviable, et ainsi de suite ; et toutes les mécaniques sont immuablement semblables, juste on passe des extracteurs niveaux 1 aux extracteurs niveau 2 puis 3... , des armes niveau 1 aux armes niveau 2 puis 3... , etc., chaque nouveau palier éclipsant simplement le suivant, avec des plus grosses stats qui ne font que compenser les plus gros coûts et la montée en stats identique des adversaires ... zzzz)
– Le système de combat manuel est imbitable, heureusement on peut choisir des résolutions auto, mais du coup on troque de longues sessions de tour par tour toutes cassées contre des résolutions instantanées dont on a limite plus de mal à cerner les tenants et aboutissants (notamment, quelle répercussion attendre de certains pouvoirs spéciaux ??) ; enfin, tant qu’on a les unités les plus fortes et les plus nombreuses on gagne, on s’en tient finalement à ça…
– Et que dire des unités à modifier soi-même une à une pour pouvoir profiter des avancées technologiques ?? Quelle galère au milieu de tout ça…
– Et puis ce qui m'a définitivement fait craquer je crois, c'est le malus de 'bonheur' qui s'accumule de façon irrémédiable si on s'étend "trop vite" (??), sans jamais n'être explicité nulle part, malus permanent qu'il est impossible d'équilibrer sur la durée (les bâtiments qui augmentent le bonheur sont peu nombreux et sont rapidement dépassés une fois qu'on les à tous construits, et les coûts en ressources permettant d'accéder à des buffs temporaires de bonheur coutent de plus en plus cher à chaque nouvelle activation, rendant leur recours non tenable à long terme). Encore une mécanique parachutée obligeant simplement le joueur à jouer comme les dévs l'ont décrété, cassant toute possibilité de s'approprier les règles et de faire preuve de créativité et prises d'initiatives dans ses parties.
– Bon, et puis je trouve la lisibilité abominable, avec le trop plein de « cases spéciales » (qui finissent par ne plus être si « spéciales » que ça vu que y’en a partout) qui agressent la rétine et fait que la carte ne ressemble finalement pas à grand chose, même à la fin de ma partie j’avais toujours du mal à situer (et retrouver…) mes différentes villes, à ressentir leurs individualités, etc. (là où dans un Civ, on s’attache à chacune d’elle et la carte du monde devient rapidement familière).
Bref, pour moi on est à des années-lumières de la limpidité et profondeur d’un Civ. Trop de systèmes arbitraires, de règles bizarres, de voies imposées et limitantes. Dommage. Définitivement pas ma came.