-- J'ai longtemps joué à la démo qui était déjà passionnante, l'aventure complète est encore plus subtile... que dire de la version PS4 en 1080p hyper fluide ! Un régal à reprendre dès le début de l'aventure !! --
Cela doit bien faire 5 ou 6 ans que j’ai vu les premières images de FEZ, un jeu vidéo Indie à l’origine devant être une exclu pour la Xbox 360. J’ai donc gardé un oeil ouvert sur la réalisation de ce petit jeu intrigant, finalement sorti il y a 2 ans sur la console de Microsoft, puis sur PC et depuis peu enfin disponible pour ma Playstation 3. Ayant un peu de temps devant moi hier soir, pendant que je digitalisais un Rush de mariage, je me suis donc lancé dans la version Démo fraichement installée…. En quelques secondes, je pouvais m’évader dans ce monde de Pixel et de 3D et un peu mettre de côté le tourbillon de choses qui m’occupe ces derniers jours.
Difficile de prendre FEZ par un bout, ou un autre… C’est un voyage, un poème interactif à découvrir. Moi joueur depuis de nombreuses années y voit tout d’abord des analogies entre Knytt Story (PC) pour son ambiance, Paper Mario (Wii) pour les mécanismes de jeux et même un peu de Nebulus (C64) pour la progression. Je me base bien entendu sur la démo, il est probable que le jeu complet démarre autrement, mais ici, notre petit personnage, tout blanc, simpliste se retrouve perdu, au pied du tour, dans un monde à découvrir et à sauver. Il doit pour se faire récolter des cubes dorés. Ne pas trop chercher à comprendre. Trouver les cubes dorés et ouvrir les portes. C’est simple, mais les petits dialogues du début apportent une âme à cette simplicité.
Graphiquement, on est clairement dans le ton Indie Pixel Retro qui a connu un grand succès depuis ces dernières années, mais gardons à l’esprit que le jeu a déjà un certain âge et débarque tardivement sur la PS3. C’est très très coloré, mignon, clair, mais trop épuré. Tout le concept de la progression dans le jeu se fait autour de la possibilité de faire pivoter l’environnement sur les quatre faces d’un cube. Là où un chemin s’arrête, il peut proposer une continuité sur un autre angle, ou une porte, ou une énigme, ou une échelle. La 3D est donc bien sollicitée et je ne m’étonne pas que certains vieux PCs sans carte GFX peinent à faire tourner FEZ. Sur PS3, le portage de ce jeu conçu à l’origine par une toute petite équipe (3 gaillards, dont un musicien) et ici réalisé par une grosse équipe espagnol. Le résultat semble parfait, puisque les rotations, zooms et dezooms sont très fluides sur la version PS3.
Alors, que je tente de progresser dans le jeu et assimiler les mécanismes du gameplay, deux choses me font apprécier encore un peu plus le voyage. Tout d’abord, en arrière-plan le temps se passe, le grand ciel bleu lumineux, laisse place à un couché de soleil violet, avant que la nuit ne tombe laissant apparaitre de jolies constellations cubiques. D’autres décors seront par la suite au rendez-vous soutenant une ambiance paisible et vaste, tel que le petit jeu Indie Knytt avait su me faire voyager il y a bien dix ans maintenant.
FEZ - undergroundL’autre élément est cette bande-son surprenante. Signée de main de maître par Disasterpeace, elle va plus loin que de simples sons d’ambiance et offre plus de poésie qu’un arrangement classique de jeu rétro. Votre progression, le temps qui s’écoule et vos actions composent et étoffent la bande-son pour offrir une expérience unique.
Au bout de quelques minutes, une grosse vingtaine probablement, mon voyage prend fin. J’ai gravi la « tour », j’ai ouvert de nouvelles portes, trouvé un coffre au trésor, déposé une caisse pour actionner un mécanisme, j’ai pu gouté aux premières pages du livre… mais la démo prend fin. sur une magnifique musique un poil plus rythmée de générique...