Je me suis posé la question de savoir si je devais écrire une critique sur New Super Luigi U. Après tout, il s’agit d’un DLC, pratique commerciale qui est rarement suffisamment honnête pour que je daigne m’y intéresser. J’ai beau avoir beaucoup aimé New Super Mario Bros. U, je me suis interrogé sur le bien fondé d’indirectement promouvoir cet add-on téléchargeable en en parlant. Puis j’ai réfléchi, et je me suis dit que ce n'est pas avec mes quelques vues que j’allais promouvoir quoi que ce soit. De toute façon, j’ai acheté le jeu en boîte donc finalement ça ressemble plus vraiment à un DLC. Et je fais ce que je veux d’abord.
Maintenant que vous êtes tous convaincus de la nécessité de cette critique, parlons un peu du jeu. New Super Luigi U (NSLU) reprend quasiment tout de son frère New Super Mario Bros. U. C’est une habitude pour Luigi me direz-vous. Pauvre bougre, même durant son année de gloire il se tape les restes de son vicelard de frère, soi-disant réparateur de tuyaux, peu importe ce que ça signifie réellement. Bref, en gros même carte du monde, mêmes environnements, mêmes ennemis, mêmes transformations et mêmes combats de boss.
Il faut bien dire que la ressemblance est frappante, trop pour être ignorée en tout cas. Difficile de ne pas se rendre compte qu’il s’agit bien d’un DLC contrairement à ce que j’ai pu vous dire en guise d’introduction. Au vu du prix, ça peut se justifier mais il n’empêche que c’est dommage d’évoluer dans la réplique exacte du monde tel qu’il était dans New Super Mario Bros. U, ne serait-ce parce que la disposition des sorties secrètes est du coup connue à l’avance pour qui a fait le premier opus. Je pinaille un peu car NSLU c’est quand même 82 niveaux, ce qui est plus que correct au vu du tarif demandé.
Il y a deux nouveautés majeures dans ce jeu tout de même. La première, c’est la physique particulière de Luigi qui saute plus haut que Mario mais se meut de manière beaucoup plus flottante. Bien entendu, les niveaux sont adaptés, avec quelques phases verticales mettant en avant les habiletés particulières de notre plombier mal-aimé. D’ailleurs, il est bon de rappeler que NSLU est aussi jouable à 4 (voire 5 avec la mablette) et que tous les personnages sont assujettis à la même physique (même ce bon vieux Carottin qui est invincible).
La deuxième particularité de ce plateformer est la durée temporelle des niveaux, tous limités à 100 secondes. Évidemment, cela veut dire que les stages sont plus courts (une logique implacable) mais surtout qu’ils sont nettement plus intenses. Récupérer les 3 pièces étoiles du premier coup est très difficile car le temps d’exploration doit être minimal pour s’assurer d’atteindre le drapeau de fin avant le time out. Ça peut paraître anodin mais ça change radicalement la façon d’aborder le jeu et ajoute une pression incroyable quand il n’y a plus que dix secondes au compteur et qu’on court comme un dératé vers le bout du stage.
La conséquence de ces deux changements drastiques est que NSLU est bien plus dur que l’épisode canonique. Eh ouais, Luigi c’est pas un rigolo comme son frangin. Avec sa difficulté relevée, NSLU rallonge sa durée de vie de manière intelligente, un peu comme les vieux jeux NES. Le concept est pourtant frais et la pilule DLC passe ainsi bien mieux. La cible, et ce n’est pas un défaut vu comment est catégorisé le jeu, est clairement ceux qui ont retournés l’épisode initial et qui cherchent davantage de challenge.
J’ai beau être un peu déçu d’évoluer dans le même monde que le jeu original, la chasse aux 3 pièces étoiles par niveau est devenue tellement palpitante que je suis prêt à pardonner. Un bon conseil, n’enchaînez pas les deux épisodes sinon vous risquez l’overdose de Goombas. Et achetez-le dans sa boîte verte, c’est joli et ça ressemble moins à un contenu téléchargeable. C’est bon pour la conscience.