..// OVERVIEW //..
Temps de jeu : 74h
Mode de difficulté : normal
Equipe finale : Velvet level 69, Eléonore level 69, Magilou level 70, Laphicet level 69, Eizen level 69 et Rokurou level 69
New Game + : non merci
..// PROS aka J'mangerais bien un démon ou deux ... ou trois ... ou mille en fait //..
Velvet Crowe, personnage central du jeu et magnifique guerrière à la lame affutée. Ca change clairement de Sorey le Berger que je n'ai jamais pu encadrer ni de près ni de loin, ni son côté "je suis un héros trop gentil tout plein, qui ne panne rien à rien, hi hi hi". Velvet étant à moitié démoniaque, elle a la rage au ventre, la haine qui dégouline du bras gauche, et une furieuse envie d'écraser tous ceux qui l'empêcheront d'assouvir sa vengeance. YEAH.
Contre-pieds à un Zestiria plutôt gnangnan, Berseria propose un univers sombre où les démons sont au premier plan, avec notre fine équipe qui est un étrange mix d'êtres plus ou moins immortels, de démons, et d'une sorcière qui cache bien son jeu. Même si le fond de l'affaire est convenu, avec un énième méchant qui veut sauver le monde en faisant un reboot total, on se laisse porter par les échanges parfois savoureux de nos protagonistes. Comme en plus Berseria explique bien des choses quant au pourquoi du comment du monde de Zestiria, on est gagnant à tous les niveaux.
Encore une fois, ce "Tales of" envoie du lourd niveau combats. On assiste toujours à de véritables feux d'artifices où les coups entraînent parfois un déluge d'effets spéciaux, au point de rendre l'action presque illisible, mais on s'en fout. On tape, ça défoule, et on répand la mort dans une superbe chorégraphie où volent les baffes, les coups de latte, les Arts magiques, et les armes tranchantes. C'est ce qui sauve encore une fois la licence et la démarque de la concurrence.
..// CONS aka Berseria, Zestiria, Xillia 2, Xillia ... même combat //..
Le jeu étant une fois encore disponible sur PS3, la version PS4 (et donc Pro) est bien triste à voir. Zones toujours aussi petites et vides, grimant un semblant d'open world mais en fait non, modélisation générale correcte mais sans plus, villes et villages désespérément vides, il serait temps que les "Tales of" tournent la page de la PS3 pour de bon. Mais genre vraiment pour de bon hein. Notez que j'ai CP/CL ce passage de Zestiria car j'ai autant la flemme de me répéter que Bandai Namco de faire un vrai jeu PS4/PC.
Le recyclage abusif des trucs les plus merdiques de la licence. Alors vous j'sais pas, mais perso, j'aime bien me dire que dans un RPG, aussi classe soit mon perso de base, il finira avec une armure encore mille fois plus classe après en avoir vu passer un paquet. Dans les Tales Of, à part quelques costumes alternatifs plus ou moins ridicules, ils osent de nous refourguer encore une fois leurs accessoires les plus improbables et totalement sans intérêt. Mèches de cheveux, moustache, lunettes de carnaval, etc. Comme dans encore trop de RPG, seule l'arme change visuellement. Ouaaaaaah, trop sympa. Non vraiment.
Les quêtes annexes de l'angoisse. Au pire, ça concerne les Boîtes à Minouz qui demandent à ce que l'on passe notre temps à récolter leurs esprits qui jonchent chaque recoin du monde. Moins triste, des ennemis "Code Rouge" à abattre nous sont proposés mais rien de bien fou non plus. Dans le moins pire des cas, vers la fin du jeu, on aura des quêtes dédiées pour chaque personnage de notre équipe avec à la clé... une couleur alternative pour leur tenue de base. Au secours. Ah oui, j'ai failli oublier l'incontournable donjon ultime qui se débloque après la fin. Sans façon.
..// CONCLUSION //..
Alors oui, je mets à Berseria la même note que Zestiria. Mais que l'on ne s'y trompe pas : c'est uniquement pour sanctionner le fait que les années passent, et Bandai Namco Studios se contente toujours du minimum syndical pour cette licence qui a pourtant un potentiel monstrueux du fait de son système de combat plus huilé qu'une sardine. Seconde dilogie de suite, Berseria n'en demeure pas moins un JRPG de qualité, servi par des personnages hauts en couleur et une héroïne principale très réussie.
C'est d'autant plus déplorable que cet état de léthargie perdure depuis le premier Xillia, avec un recyclage intensif d'un peu tout, et une absence totale de considération pour les supports modernes. Même si le jeu tourne en 1080p et 60fps sur une PS4 (encore heureux hein), et que pour certains la qualité d'un jeu ne se mesure pas à la résolution écran (certes), cela n'excuse en rien le manque d'ambition des développeurs qui semblent être tombés dans un vortex temporel qui les retient en 2011. Vivement la présentation du prochain épisode alors ... ou pas ... j'sais pas trop ... "faut voir" on va dire.