Pour commencer, je n’avais pas aimé le 1er The Last of Us, un jeu vide à l’histoire mièvre. C’était joli mais la rigidité du gameplay rendait le jeu insupportable.
The Last of Us 2 commence avec les mêmes qualités mais surtout les mêmes défauts que son prédécesseur. Le jeu débute par une longue cinématique pour replacer le contexte de cette suite, au bout de 10 min je me faisais déjà royalement chier tant les dialogues sont dénués d'intérêt, et ce n’est pas la pseudo-maturité d’Ellie qui sauverait le manque de profondeur des propos. Le temps passe et enfin je peux sortir la manette, bon c’est pour gratter une guitare.. raté.. Une autre cinématique prend le relais jusqu’à ce qu’on reprenne la manette en main, ça y est ! Ah non... C’est une balade à cheval… Petit aparté positif, bien qu’ennuyante, cette virée nous montre toute la capacité de la PS4 et le talent des équipes de Naughty Dog, les décors sont magnifiquement détaillés, forcément au prix de la fluidité : à 30 FPS, le moindre mouvement du joystick transforme le chef d’oeuvre en flou de pixels.
Le jeu alterne phases de gameplay, cinématiques et flashback de plusieurs personnages, l’intrigue est très bien pensée mais mal amenée et ne laisse aucune place au suspense ni à la surprise. Si les ellipses temporelles et raccourcis permettent généralement de sauter les moments creux d'un scénario, celles de The Last Of Us 2 ne servent à rien puisque les ellipses s'intercalent entre chaque moment creux jouable. Les cinématiques n'apportent pas grand chose qui aurait pu être dit in-game et quand ça devient intéressant ça se termine (Cf le moment où on ne montre pas deux filles coucher ensemble), censure ou désir de simplement émoustiller le gamer ? Je pense que tout le monde a déjà été plus loin que des bisous dans ce genre de visionnage. Par contre 5 min plus tard, le genoux défoncé au fusil à pompe ça passe nickel, perso ce n’est pas le genre de vidéos que j’ai l'habitude de regarder et le jeu en est rempli.
Syndrome principal du jeu contemplatif, le gameplay est d’une rigidité extrême, les méticuleux détails apportés au personnage qui le rendent plus vrai que nature n'empêchent en rien la gêne provoquée derrière la manette. Les 30 FPS sont insuffisants pour combattre des morts-vivants provenant de toutes les directions, un petit drift de joystick et on est mort avant que l’image ne se stabilise. La schizophrénie semble toucher tous les zombies au comportement plus qu’aléatoire, impossibles de les viser précisément avec les joysticks.
Les nombreuses phases d'infiltration sont redondantes et calamiteuses, particulièrement contre les monstres qui n’ont pas l’air d’avoir été codés pour ça, ils préféreront nous tracker même si nous sommes très bien cachés plutôt que de tuer un ennemi qui leur tire dessus sur leur chemin.
The Last of Us Part II est très beau, mais le gameplay et les environnements sont répétitifs. 3-4 types de monstres et d’humains différents s'enchaînent, chaque zone unique n’est qu’une allitération de la précédente. Néanmoins, on ne peut que reconnaître le travail époustouflant des développeurs dans la réalisation de ce jeu. Peut-être qu’un peu moins de détails et plus de diversification n’auraient pas fait de mal.