Plus un conte interactif qu'un véritable jeu, To the Moon est une plongée poétique et riche en émotion dans les souvenirs enfouis d'un vieil homme, dont la vie, paisible mais lourde en regrets, est sur le point de s'éteindre.
Si le pitch de départ est prenant, inutile de dire que la narration fait toute la force du jeu. Tantôt enfantine, tantôt sombre, tantôt triste, tantôt angoissante, tantôt amusante, elle joue avec nos sentiments - personnellement je me suis laissé très facilement bercé par ce récit tendre aux personnages attachants. Si la réalisation dans l'ensemble semble issue de l'ère 16 bits, elle donne au jeu un vrai cachet - ayant grandi avec les Final Fantasy I à VI, je me suis tout de suite senti dans mon univers. Les musiques sont sublimes et se marient à merveille avec les différentes scénettes.
La jouabilité est quasi inexistante étant donné qu'on va d'un point A à un point B en récupérant des souvenirs en chemin pour débloquer le passage suivant. Mais ce n'est qu'un point de détail - impossible de juger To the Moon sur ce critère, il ne joue absolument pas sur ce terrain.
Son terrain est celui d'une narration très touchante, portée par des musiques envoûtantes. Le jeu se finit en 3 heures - c'est très court, mais particulièrement intense. Rarement un jeu m'aura tant fait frémir en si peu de temps.
Une perle qui prouve que le jeu indépendant n'a pas à rougir face aux grosses productions HD, loin s'en faut - et que la passion pourra toujours offrir ce que de gros budgets et équipements seuls ne pourront jamais effleurer.