Pépites méconnues - Films
Des longs métrages assez peu connus que je recommande chaudement.
↑↑ Jitsuko Yoshimura dans "Onibaba" (1964), de Kaneto Shindō ↑↑
—————————————————————————————————————————————————————————————————
Version albums : www.senscritique.com/liste/Pepites_meconnues_Albums/239127 ...
309 films
créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a environ 1 moisOnibaba, les tueuses (1964)
Onibaba
1 h 45 min. Sortie : 29 janvier 1966 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Kaneto Shindō
Morrinson a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Yi Yi (2000)
Yī yī
2 h 53 min. Sortie : 20 septembre 2000 (France). Drame, Romance
Film de Edward Yang
Morrinson a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Nanouk l'Esquimau (1922)
Nanook of the North
1 h 18 min. Sortie : 11 juin 1922 (États-Unis). Aventure
Documentaire de Robert Flaherty
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Débris de l'empire (1929)
Oblomok imperii
1 h 50 min. Sortie : 28 octobre 1929 (Union Soviétique). Drame
Film de Fridrikh Ermler
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
La Lettre inachevée (1960)
Neotpravlennoye pismo
1 h 37 min. Sortie : 15 mai 1961 (France). Drame, Aventure
Film de Mikhail Kalatozov
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Homo sapiens (2016)
1 h 34 min. Sortie : 19 octobre 2016 (France). Nature
Documentaire de Nikolaus Geyrhalter
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Réveil dans la terreur (1971)
Wake in Fright
1 h 54 min. Sortie : 21 juillet 1971. Drame, Thriller
Film de Ted Kotcheff
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
La Femme de Seisaku (1965)
Seisaku no tsuma
1 h 33 min. Sortie : 25 juin 1965 (Japon). Drame, Romance, Guerre
Film de Yasuzō Masumura
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Arg ! J'ai succombé aux charmes infinis de Ayako Wakao et à ceux tout aussi infinis de Masumura, mais pour des raisons tout à fait différentes... Évacuons d'entrée les quelques points qui m'ont un peu dérangé : un peu trop poussif par moments, notamment dans la façon qu'ont les villageois de s'exprimer en soulignant 3 fois au stabylo qu'ils sont bêtes, combiné à des violons pas larmoyants mais un peu insistants tout de même.
Pour le reste, c'est du génie. Un sujet somme toute assez classique, déjà à l'époque, mais au cœur d'un mélodrame au fond incroyablement riche et à la forme délicieuse. Une photographie totalement maîtrisée, pas uniquement au sens technique du grain et de la qualité de l'image, mais également dans le sens harmonieux du cadre et de la composition. Un pur régal, que la personne d'Ayako ne vient que magnifier. Une grâce sans pareil, à vous faire exploser le cœur dans ses élans émotionnels.
Ce film a tout d'une tragédie : on comprend assez vite que le destin de cette pauvre mais belle jeune femme est scellé, tout d'abord avec ce vieux riche puis au sein de ce village replié sur lui-même. Aucune forme d'amour à l'horizon, sauf pour ce valeureux combattant qui revient au village et, plus tard, un amour plus "sage" pour son frère attardé.
Le romantisme tragique atteint ici des sommets. Coupable de trop l'aimer (plus que de lui avoir crevé les yeux), ce n'est qu'une fois que son homme aura été placé dans une situation comparable d'isolement, de paria, qu'ils pourront véritablement fusionner. On a du mal à y croire, un peu comme la horde de villageois primaires et formatés par le système, mais on s'y fait et l'image finale du labour dans le champ est d'une radicale efficacité. Une magnifique ode à la passion amoureuse, contre les préjugés de la foule, avec ce personnage d'Ayako coincé entre deux mondes, face à un dilemme contre lequel elle se révolte de toutes ses forces. Et on souffre avec elle de tout notre cœur.
Je suis un évadé (1932)
I Am a Fugitive From a Chain Gang
1 h 32 min. Sortie : 3 février 1933 (France). Drame, Film noir
Film de Mervyn LeRoy
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Excellente peinture de l'entre-deux guerres aux États-Unis, forte d'une tension permanente, en suivant un homme successivement prisonnier de l'armée, de son travail répétitif, du bagne, etc. Une éternelle fuite en avant qui n'est pas sans rappeler "You Only Live Once" de Lang. La constance du métrage est remarquable, en témoigne cette fin magnifique et terrifiante.
J'ai le droit de vivre (1937)
You Only Live Once
1 h 26 min. Sortie : 28 mai 1937 (France). Drame, Policier, Romance
Film de Fritz Lang
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
La Piste des géants (1930)
The Big Trail
2 h 05 min. Sortie : 17 juin 1970 (France). Western, Aventure
Film de Raoul Walsh
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Le Cousin Jules (1972)
1 h 31 min. Sortie : 1 avril 1973 (France).
Documentaire de Dominique Benicheti
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
A Brighter Summer Day (1991)
Guling jie shaonian sha ren shijian
3 h 57 min. Sortie : 22 avril 1992 (France). Policier, Drame, Romance
Film de Edward Yang
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le Taiwan des années 60 très bien contextualisé, la quête d'identité d'une jeunesse qui n'a pas de repères et qui peine à les trouver. Mais aussi une certaine critique (douce) d'un pays dont l'identité propre se détériore, au profit d'une influence occidentale toujours grandissante (aspect omniprésent chez Yang, et qui trouve peut-être son apogée ici avec Elvis Presley). La violence, latente ou effective, le besoin d'émigrer. L'amour et l'amitié, et les conséquences fatales et irréversibles d'une existence sans but, soumise aux vestiges d'une dictature.
Le film brasse énormément de thèmes et cette diversité, autant que sa longueur (près de 4 heures), le rendent difficile d'accès. Il n'en demeure pas moins une fresque magnifique, culturelle et sociale, ainsi qu'historique sur Taipei et Taiwan. 4 heures passées à décrire un environnement qui a produit un fait divers très connu là-bas, à savoir l'assassinat d'une jeune fille par un de ses camarade de classe. C'est une excellente façon d'utiliser un fait divers, qui n'intervient au final qu'en toute fin de film et qui constitue le climax et la conclusion de cette chronique.
L'Île nue (1960)
Hadaka no shima
1 h 34 min. Sortie : 29 novembre 1961 (France). Drame
Film de Kaneto Shindō
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
L'Expédition du Kon-Tiki (1950)
Kon-Tiki
1 h 17 min. Sortie : 23 avril 1952 (France).
Documentaire de Thor Heyerdahl
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Le Pays du silence et de l'obscurité (1971)
Land des Schweigens und der Dunkelheit
1 h 24 min. Sortie : 19 mars 1980 (France). Société
Documentaire de Werner Herzog
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
L'Homme d'Aran (1934)
Man of Aran
1 h 16 min. Sortie : 21 décembre 1934 (France).
Documentaire de Robert Flaherty
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Leçons de ténèbres (1992)
Lektionen in Finsternis
54 min. Sortie : 27 février 1992 (France). Guerre
Documentaire de Werner Herzog
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Welcome to Sodom (2018)
1 h 30 min. Sortie : 2 août 2018 (Autriche).
Documentaire de Christian Krönes et Florian Weigensamer
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
La Mort du travailleur (2005)
Workingman’s Death
2 h 06 min. Sortie : 25 novembre 2005 (France).
Documentaire de Michael Glawogger
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Life of Crime 1984-2020 (2021)
2 h 01 min. Sortie : 30 novembre 2021 (États-Unis).
Documentaire de Jon Alpert
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Nuages flottants (1955)
Ukigumo
2 h 03 min. Sortie : 15 janvier 1955 (Japon). Drame, Romance
Film de Mikio Naruse
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Voilà un film qui ne se laisse pas appréhender facilement... et qui mériterait plusieurs visionnages. Les aspects austère, un peu long et répétitif qui apparaissent comme une entrave au bon déroulement prennent leur sens à mesure que le récit progresse. La phrase de fermeture donne d'ailleurs un éclairage tout à fait neuf sur le sens à lui donner : « La vie d'une fleur se fane très vite. C'est pourquoi il faut vite l'aimer. » Elle fait d'ailleurs suite à la plus belle scène du film, bouleversante, où le mari lâche, opportuniste et fuyant réalise sa faute et tente une ultime réparation.
Derrière cette apparente austérité, cette apparente froideur, il y a la volonté de rester en dehors du pathos. Les émotions sont transmises par des gestes insignifiants, par la répétition (pour ne pas dire le matraquage) de schémas précis, à se demander pourquoi Yukiko ne s'éloigne pas de ce Kengo. Ils semblent condamnés à subir un amour malheureux, ils ne savent pas se quitter, s'oublier. La mise en scène joue habilement avec les contrastes (différentes époques, différents lieux) pour appuyer cette désillusion dans les cœurs meurtris à laquelle s'ajoute la morosité de la guerre, perdue, qui s'achève.
Nous avons gagné ce soir (1949)
The Set-Up
1 h 13 min. Sortie : 14 octobre 1949 (France). Drame, Sport, Film noir
Film de Robert Wise
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Robert Wise n'en finit pas de surprendre... Lui qui a tant œuvré à parcourir les genres avec talent (SF, comédie musicale, épouvante), souvent, voilà que je découvre un film aux accents multiples : film de boxe, film noir, film de série B. Et le plus beau dans l'histoire, c'est qu'il propose une merveille dans chacune de ces catégories...
C'est un peu la sociologie d'un sport de combat (Pierre Carles, si tu nous entends) et chaque scène est d'une maîtrise bluffante. La scène des vestiaires, où l'on voit les boxeur sortir les uns après les autres, puis revenir, après avoir craint le pire, dans des états variés. La scène du combat, bien sûr, filmée de manière anti-spectaculaire mais terriblement prenante, presque en temps réel (le film l'est), avec un public furieux et enragé fait de seulement quelques personnages clés. Puis vient la scène finale, qui aboutit au "nous avons gagné ce soir", titre français pour une fois vraiment plus inspiré que la version originale. Un film qui puise sa force de son acteur principal, Robert Ryan, parfait en boxeur fatigué, usé par la vie et au bout du rouleau, voulant toujours prouver qu'il existe encore. Ajoutons à cela des mouvements de caméras millimétrés, une photographie et des jeux de lumières saisissants, et on obtient un film qui donne de vrais frissons.
Les Démons à ma porte (2000)
Guizi lai le
2 h 19 min. Sortie : 14 mars 2001 (France). Comédie, Drame, Guerre
Film de Jiāng Wén
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Incroyable. Ce film est dément. Je n'aurais jamais deviné qu'il date de 2000. Soufflé par ce que je viens de voir, alors que le début ne m'avait pas mis en confiance. Une entrée en matière déroutante, c'est sérieux (on parle de la guerre quand même) et comique, puis on comprend que les aspects absurdes voire surréalistes feront partie intégrante du film. 1945, la guerre sino-japonaise, bien sûr, mais filmée de manière inhabituelle, comique, les combats en hors champ, dans un petit village remplis de bizarreries et de bouseux, avec des vieux séniles ou sages.
On commence par du comique avant de revenir vers du tragique réaliste (sans que le comique ne s'en aille tout à fait), après une pirouette scénaristique que je n'ai absolument pas vue venir. La claque. On avait réussi à oublier que la guerre, c'est aussi l'horreur, l'inhumain. Il n'y a pas de gentils et de méchants, juste des idiots, de la misère, et des paumés qui se débattent dans ce merdier sans avoir aucune emprise sur ce qui se trame vraiment. Ils dansent tous comme des pantins, prisonniers de cette mascarade macabre, avec des degrés d'implication et de responsabilité divers.
Un film barjot, bouillonnant, qui ne peut qu'interpeler.
Mademoiselle (1966)
1 h 40 min. Sortie : 3 juin 1966. Drame
Film de Tony Richardson
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
C'est ce qu'on appelle "une petite claque qu'on n'a absolument pas vu venir". Reprenant des thèmes déjà vus dans des films comme Panique (1946) de Duvivier ou Le Corbeau (1943) de Clouzot, Tony Richardson jette un regard froid, sec, et sans concession sur la campagne française de l'après-guerre.
Un petit village tranquille en apparence, mais qui ne tarde pas à laisser entrevoir ses non-dits, ses frustrations, et toute la mécanique derrière l'élaboration méthodique d'un bouc émissaire. Et pas n'importe lequel : un étranger, italien, beau, fort, héroïque quand il s'agit de se jeter dans les flammes pour sauver des vies, et attirant inexorablement la gente féminine quand le bûcheron en sueur revient de la forêt.
Chacun a son petit rôle dans la tragédie, entre le curé, l'instit, et les policiers. Chacun a ses vices plus ou moins cachés, plus ou moins avoués, et c'est sûr ce pauvre étranger que s'abattra la colère de la foule en quête d'une "justice" expéditive. Le déroulement est inexorable, et Richardson est suffisamment malin pour donner les clés du récit dès le début du film, contribuant ainsi à une tension grandissante. L'image finale, avec ce gamin errant seul dans les rues du village déserté, est inoubliable, et concrétise tout le travail de composition du film (que ce soit ces plans avec le personnage isolé dans le coin inférieur droit du cadre, ou bien l'escapade finale, idyllique, presque onirique).
La Guerre sans nom (1992)
4 h. Sortie : 19 février 1992. Historique, Guerre
Documentaire de Bertrand Tavernier
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
De humani corporis fabrica (2022)
1 h 55 min. Sortie : 11 janvier 2023. Science, Expérimental
Documentaire de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
Notre corps (2022)
2 h 49 min. Sortie : 4 octobre 2023. Société
Documentaire de Claire Simon
Morrinson a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
cf critique
L'Ombre d'un homme (1951)
The Browning Version
1 h 30 min. Sortie : 19 juin 1951 (France). Drame
Film de Anthony Asquith
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un vrai chef d'œuvre sur les problématiques liées à l'enseignement, ses exigences et ses contradictions.
Cyclone à la Jamaïque (1965)
A High Wind in Jamaica
1 h 43 min. Sortie : 21 juillet 1965 (France). Aventure, Drame
Film de Alexander Mackendrick
Morrinson a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Quel bonheur de découvrir des films d'une telle richesse, d'une telle diversité, d'une telle profondeur et le tout en restant accessible et appréciable par tous. Le film mélange les genres avec talent, entre aventures et récit d'apprentissage jamais naïf. Mackendrick manie les styles avec une habileté étonnante, et commence par une scène en pleine tempête effroyable mais non dénuée d'humour, avant de partir sur un bateau pirate dont les abordages successifs sont anti-spectaculaires au possible. Le réalisateur pose un regard très franc et sincère sur l'enfance, encore fragile et étrangère à toute forme de corruption, mais tout de même capable de faire du mal. La puissance de leur imagination est constamment confrontée à leur absence de morale. Face à eux, Anthony Quinn et James Coburn sont magnifiques, débonnaires et tombant lentement sous le charme de la jeune troupe fraîchement capturée.
Il est intéressant de constater comment le spectateur est constamment bousculé, dérouté par rapport aux habitudes scénaristiques. Le récit est doté d'une ambiguïté tout à fait maîtrisée, et mêle tous les affects : joie sans naïveté, cruauté sans méchanceté... Il se paie même le luxe d'aborder constamment le thème de la mort, sous différents aspects, mais toujours de manière originale. Le film navigue avec une aisance remarquable entre les pièges inhérents au genre et se termine sur une note amère géniale.