Azazel reprend les codes classiques du policier tout en étant un peu atypique au vu de sa situation géographique et temporelle, la Russie de la fin du XIXème siècle.
Premier roman policier de Boris Akounine, ce fut également mon premier contact avec cet auteur et il m'a donné envie d'y revenir.
On y suit la première enquête du jeune Eraste Petrovich Fandorine, entre Moscou, Londres et Saint-Pétersbourg et l'on saisit qu'Akounine a d'ores et déjà en tête l'idée de développer son personnage sur plusieurs tomes, alors certes le jeune inspecteur n'est guère prudent, très voir trop naïf et, c'est heureux pour ses abatis, fort chanceux, mais ce ne sont là que des traits de caractères qui lui attirent la sympathie. J'espère tout de même que son évolution dans les tomes suivants sera conséquente.
Quid de l'intrigue qui est ma foi le plus important dans ce genre de littérature ? Malgré une explication finale et donc, un méchant, assez convenus, elle se suit sans déplaisir, et bien que l'on se doute vite du "qui ?" il faut vraiment attendre les dernières pages pour ce qui est du "pourquoi ?". S'ajoute un final détonnant, qui présage de lourds changements à venir pour Fandorine.
Ce qui rattrape les quelques faiblesses et / ou longueurs du récit, c'est un humour léger, discret, qui se laisse apercevoir page après page et participe à créer une oeuvre certes imparfaite, mais toujours plaisante.
Un bon moment de détente.