En très peu de pages, Glendon Swarthout donne une chance à six gamins inadaptés de se trouver et de prouver au lecteur qu'eux aussi sont des êtres humains dignes d'être aimés. Sont ainsi taclés au travers de leurs portraits (glissés dans des analepses et signalés par l'italique — une façon, peut-être, de marquer leur différence) plusieurs problèmes sociaux, certes des années 70, mais toujours d'actualité.
La tension va grandissant tandis que la « mission » des enfants se dévoile petit à petit, au fil des kilomètres parcourus dans l'aridité des comportements humains et des horreurs qui en procèdent. Ce n'est pas ma pitié que je leur ai donnée mais des encouragements ; il faut que l'écriture et la réalisation soient impeccables pour me soutirer des exhortations adressées à des personnages de fiction.