Une fresque truculente dans laquelle s'agitent, gesticulent, poulopent par-ci, par-là des personnages bigarrés, tous plus épatants les uns que les autres, drôlatiques dans leurs excès pour certains, infâmes dans leurs coups bas pour d'autres. Il n'y a pas une page en dessous des autres dans ce deuxième volet des aventures de la famille Péricourt, une « suite » qu'il est tout à fait possible de découvrir sans avoir au préalable lu Au revoir là-haut — les protagonistes ont changé et le peu qu'il est nécessaire de connaître au sujet de la famille est expliqué avec habileté par l'auteur.
Un auteur qui, d'ailleurs, fait montre d'un talent rarissime de nos jours : avec des mots simples, des phrases longues, un usage de la virgule des plus délectables, il parvient à transformer cette histoire de vengeance en une folle virée dans l'Europe de l'entre-deux-guerres, où toujours les faits les plus dramatiques sont relatés de telle façon que le lecteur s'éclate. Il n'y a vraiment pas meilleur divertissement qu'une lecture comme celle-ci.