Charlie Gordon, ou comment faire de "l'un télijance" un moyen et un but.
Outre l'idée de base, qui est très bonne et très bien exploitée (compte-rendus, ascension/apothéose/déchéance, première personne...), le thème de l'intelligence et des relations sociales est très richement traité. Là où Charlie croyait avoir des amis et vivait dans un monde où, naivement, les gens étaient tous très intelligents et très gentils avec lui, il perd ses illusions quand il acquiert ladite intelligence et qu'il comprend la médiocrité du monde qui l'entoure et la vacuité des relations qui l'unissaient à ses anciens amis. Ce qu'il a toujours voulu, il l'a maintenant, mais au détriment d'autre chose : son innocence et sa bonne nature.
Quelle cruauté, et pourtant, quelle vérité. J'ai eu le coeur serré en lisant ses derniers paragraphes, patauds et simplistes, comme au début, et son petit post-scriptum : pensez aux fleurs pour Algernon...