Sorti en 2013 dans nos contrées, écrit entre 2011et 2012, Docteur Sleep est la suite de Shining ou l’on va suivre la vie du petit Danny devenu grand, et alcoolique comme le fut son père, ce qui lui permet de canaliser son don.
Comme le dit l’auteur dans son petit mot aux lecteurs en fin d’ouvrage, ce livre, indépendamment de ses qualités ne peut que décevoir. Shining est une des pièces maitresses de King, et l’un de ses ouvrages les plus terrifiants. Dès lors, le comparer à ce dernier est d’autant plus difficile que l’on a tous grandi, faisant que l’on ne pourra jamais ressentir la même émotion que celle que l’on a pu ressentir en se plongeant dans les aventures de l’enfant lumière. King compare les attentes et les déceptions qui en résultent à celle des remakes de psychose. Je ferais pareil avec le remake de Nosferatu par Herzog : plutôt honnête, même bon par certains aspects, mais il n’arrivera jamais à égaler la vision que j’ai du Nosferatu originel, de Murnau.
Il n’en demeure pas moins que si l’on arrive à passer outre son illustre prédécesseur, on a affaire à un bon roman de King, dans la veine et le style de ses romans les plus récents. Peut être plus automatique dans son style d’écriture et un peu moins personnel, mais toujours aussi fluide, agréable, prenant. Certains personnages auraient gagnés à être un peu plus fouillés, notamment du côté des « méchants », d’autant que l’on retrouve un antagonisme de bande, finalement assez proche du Fléau, mais le risque aurait alors été celui de longues digressions à la Dome.
Ce roman fait passer un bon moment, et permet de se lover, commet tous les ans, dans l’univers moitié inquiétant, moitié rassurant de King, et c’est tout ce qu’on lui demande.