Edouard Louis a raté son coup, car après avoir refermé ce livre, Eddy Bellegueule ne m’inspire que du mépris (et inversement).
Sa recherche permanente de la victimisation, sa vision manichéenne du monde, la description absolument révoltante qu’il fait de sa famille et par extension des « pauvres », ces gens qu’il semble tenir pour responsable de tous ses malheurs (pour la plupart inventés ou largement exagérés), tout ce qui est dit dans ce livre m’a profondément choqué, mais pas pour les raisons recherchées par l’auteur.
Les portraits scandaleusement complaisants dressés par les médias largement acquis à sa cause ne sauraient occulter la pauvreté de l’ensemble, particulièrement d’un point de vue littéraire.
A oublier, et vite.