Ceci est moins une critique constructive du livre qu'un coup de gueule adressé à l'œuvre et au monde de la littérature contemporaine en général.
J'avais abandonné la lecture au collège, me laissant aller à des occupations beaucoup moins glorieuses et intellectuelles. Avec la maturité de l'âge, j'ai décidé de reprendre la lecture et de cheminer dans le monde merveilleux du roman, entre époque, personnages, et schémas narratifs différents. Etant familier de la philosophie de Nietzsche et grand amoureux du XIXème siècle vous imaginez bien la curiosité que je portais à ce roman.
Préférant être honnête, je pousse mon coup de gueule dès maintenant : les fantasmes sexuels de Josef Breuer et l'attention particulière que porte l'auteur à les décrire sont tout bonnement insupportables et m'ont fait décroché de l'œuvre. Dommage car je décelais un énorme potentiel au livre, et je prenais mon pied dans les passages n'ayant pas trait aux pensées écœurantes du personnage principale. Les discussions entre Nietzsche et Joseph, entre Joseph et Freud étaient passionnantes et inspirantes. Mais l'auteur, en privilégiant les nombreux passages qui mettent en avant l'appétit sexuel de Joseph n'a gagné que mon écœurement et l'abandon de ma lecture.
Dommage pour lui, il vient de perdre, en toute modestie, un bon promoteur.