Les gens sont malheureux parce qu'ils sont pleins à craquer de bienfaits qu'ils ne peuvent faire pleuvoir sur les autres (...) chacun ne pense qu'à donner, donner, donner c'est merveilleux, on crève de générosité, voilà.
Cousin est un statisticien sans histoires aucune, si ce n'est qu'il vit avec un python de 2m20, du nom de Gros-Câlin en raison de la tendresse de son étreinte. Il sait devoir le nourrir de souris vivantes mais n'y parvient pas, par excès de sensibilité. Il se met en tête d'écrire une forme de traite zoologique sur son serpent, sous forme de journal de bord quotidien.
Ce qui me bouleverse chez les souris, c'est leur côté inexprimable. Elles ont une peur atroce du monde immense qui les entoure et deux yeux pas plus gros que des têtes d'épingle pour l'exprimer.
Cet homme esseulé trouve avec le python de quoi nourrir son désir d'enlacement étroit, qu'il pratiquait jusque là lui-même, en se prenant dans les bras les yeux fermés.
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