Le titre, d'une violence inouïe, est aussi l'un des meilleurs que je connaisse.
En tout cas, le lecteur ne pourra pas dire qu'il n'a pas été prévenu. Lee Anderson, personnage central, un métis (1/8 de sang noir si ma mémoire est bonne) est blanc de peau mais noir par culture et par solidarité, notamment avec son frère (noir de peau), assassiné pour avoir eu une relation amoureuse avec une blanche.
Sa seule motivation est de se venger des blancs et il usera pour cela de son charme et de tous ses atouts.
Le parcours tumultueux de Lee Anderson trouve un écho singulier dans l'itinéraire de la publication du roman (sous le pseudonyme Vernon Sullivan) qui apportera à Boris Vian plus de déboires que d'argent. L'histoire de ce roman mériterait d'être contée.