Voix ambigue qui au zephyr préfère les jattes de kiwis

Huis clos au grand air, "la Horde" est un livre monde cohérent, très foehn à lire, parcouru par des rafales de néologismes, de trouvailles de langue et de typo. Avec un petit côté la Communauté de l'anneau, débarrassée des petits nains et gentils elfes.

Embedded dans la Horde, contre furvents et marais, on apprend à reconnaître les petites voix des crocs, du pack, du fer, chaque personnage étant identifié par un signe de typo. Le vent qui balaye la Bande de contre s'écrit également, en virgules, en apostrophe, en exclamation, ce qui participe à en faire un personnage à part entière.

On se prend à attendre chaque nouvelle sortie de Caracole, troubadour inhumain, maître ès jeux de mot tout en coupé-décoller, auteur d'éblouissantes joutes verbales entre deux tours de passe-passe montagne.

Dans la trace ouverte par le tempétueux Golgoth, alpha et oméga du groupe, on suit le décompte des pages comme autant de pas qui mènent aux portes du paradis, cet Extrême-Amont forcément décevant et assassin.
Marius
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Folio SF, mon amour

Créée

le 2 févr. 2011

Critique lue 1.2K fois

26 j'aime

2 commentaires

Marius

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

26
2

D'autres avis sur La Horde du contrevent

La Horde du contrevent
Hypérion
8

Mythe de Sisyphe polyphonique

Enfin le contre s'achève. Sur une pirouette prévisible dès les premières pages, confirmée en cours de lecture, mais qu'importe. Le rugueux voyage du conte de La horde du Contrevent est une fin en soi...

le 21 sept. 2011

257 j'aime

31

La Horde du contrevent
Chaiev
8

Avis de tempête

Se lancer dans la lecture d'un livre soutenu par un tel bouche à oreille positif relève de la gageure, quand comme moi, on est taraudé par un étrange a-priori négatif découlant du fait que tout le...

le 8 déc. 2010

162 j'aime

23

La Horde du contrevent
Alyson_Jensen
9

Le 24ème hordier

# Ajen, lectrice Jusqu'au bout. Je n'ai guère de souvenirs de ma rencontre avec la 34ème horde. Tout était dévasté. Ou en passe de l'être. Oroshi m'expliqua par la suite que nous avions survécu au...

le 16 mai 2017

110 j'aime

13

Du même critique

The Dark Knight Rises
Marius
4

Bane à ordures

Jusqu'alors DKR signifiait, pour le geek averti, Dark Knight Returns. Une oeuvre majeure dans la bibliothèque de Batman. Quelque chose d'adulte et de complexe. Tout ce que n'est pas TDKR. Qui n'est...

le 19 juil. 2012

121 j'aime

130

The Artist
Marius
1

La blague américaine

En terrain conquis. Le mec de "la Classe américaine" à Cannes? Ça clignotait de partout: ce film est fait pour moi. 5h34 plus tard (en réalité, le film est un poil moins long), j'avais l'impression...

le 15 mai 2011

106 j'aime

66

Melancholia
Marius
10

Melancholia and the infinite sadness

Bon, Lars von Hitler à 8 heures du mat, c'était pas gagné (qu'est-ce qu'on ferait pas pour voir des films danois avant les autres)... Mais se réveiller devant un astre sombre, sombrer avec ces jeunes...

le 18 mai 2011

105 j'aime

23