La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second
écrit Mme De Lafayette pour commencer son œuvre.
Ainsi, le cadre est posé pour La Princesse de Clèves paru un peu plus tard, en 1678. Placé sous le signe de la galanterie et de l’histoire, il nous présente une cour idéalisée en laquelle Mme de La Fayette ne peut que projeter les valeurs propres à la sienne. Elle met en scène la Princesse de Clèves en proie à conflit intérieur. Mariée, elle ne peut se résoudre à avoir une liaison avec le Duc de Nemours, même une fois veuve. La Princesse de Clèves tente, tout au long du roman, de maîtriser ses sentiments de manière galante . A ses passions illégitimes s’opposent les valeurs morales de la Princesse, inculquées par la société.
Grâce à des examens de conscience fait par le personnage lui-même et l'introspection, tout au long du roman, nous comprenons mieux cses pensées, son caractère complexe et les valeurs qui l’anime.
La Princesse de Clèves est en proie à une passion à laquelle elle ne peut résister : un amour fait de souffrance, illégitime et immoral. Ses pensées sont le reflet des valeurs que Madame de Lafayette projette sur la cour des Valois. Ainsi, les histoires galantes font partie intégrante de l’histoire ; et la Princesse de Clèves lutte tant bien que mal pour parvenir à la vertu. Grâce à ces moments d’introspection nous voyons se confronter la galanterie comme art de séduction et art de plaire, et la galanterie comme art de vivre, comme conduite morale.
De cette tension nait la prise de décision du personnage, à laquelle elle reste fidèle jusqu’à la fin du roman : elle demeure dans la solitude, dans un “fantôme de devoir” selon les mots de M. de Nemours.