Accro aux faits divers entachés d'erreurs judiciaires et de zones d'ombres, l'inspecteur Jaenada reprend du service, pour notre plus grand bonheur. Cette fois-ci il se penche sur le cas Georges Arnaud, auteur notamment du célèbre "Salaire de la peur" adapté par Clouzot, pseudo de Henri Girard, qui aurait tué dans le château familial son père (qu'il adorait, ayant perdu très tôt sa mère), sa tante et la bonne, fermé de l'intérieur et sans rien voler alors que toute sa vie on le dit obsédé par l'argent...
Alors que tout l'accuse, il est mystérieusement relaxé et s'exile en Amérique latine.
Mais trop d'éléments ne collent pas, et l'enquête a été baclée, pour ne pas dire sabotée, et Jaenada va reprendre un à un les éléments et même faire des expériences lui-même (il est sur place) et montrer que rien ne tient.
J'avoue avoir été soulée par les incursions fréquentes de l'auteur dans son précédent "roman", "La Petite Femelle", et du coup j'appréhendais un peu le nouveau. Mais il y en a vraiment moins et elles servent toujours le propos, donc je me suis régalée, je l'ai lu très rapidement, le style est très fluide ! L'enquête est moins minutieuse que pour "La Petite Femelle" (il avait retracé chaque jour de la vie de Pauline Dubuisson, c'était impressionnant), mais pas moins intéressante, bien que le meurtrier présumé attire beaucoup moins la sympathie que Pauline, qui elle était une victime à beaucoup d'égards.
L'auteur pense à titre personnel (mais sans pouvoir le démontrer et avec mille pincettes) que le fils des gardiens est l'assassin (il change d'ailleurs leur nom dans son livre alors qu'il se trouve très facilement sur Internet ; du coup c'est quoi l'intérêt ?) ; et j'avoue que c'est une hypothèse assez convainquante.
Je vais essayer de lire "Le Salaire de la peur", par curiosité pour le bonhomme !