Comme beaucoup je pense, ce qui m'a attiré en premier dans ce livre, c'est son titre, que je trouve très beau. Ensuite, en lisant la 4ème de couverture, je vois que c'est un best-seller en Italie, autant acclamé par les critiques que par les lecteurs, le résumé m'intrigue. Tentons...

Au final je suis un peu mitigée, voir déçue.
Il y a du bon et du moins bon dans la Solitude des Nombres Premiers. Alice et Mattia, les deux personnages principaux, sont intéressants et attachants, avec leurs blessures, leurs solitudes et leur troubles respectifs. Tout cela est dépeint sans misérabilisme ou mélodrame tire-larme, au contraire. Le premier tiers du livre est captivant : ayant commencé à le feuilleter à la bibliothèque, je n'en suis ressortie qu'après avoir lu les cent premières pages. Cette violence contenue, la description très juste des sentiments adolescents, très bien.

Cela se gâte un peu au milieu de l'intrigue, avec l'introduction de plusieurs personnages secondaires qui ne semblent avoir d'autres intérêts que de combler, densifier l'histoire là ou j'aurais trouvé plus judicieux de vraiment se concentrer sur les deux protagonistes. Dans la dernière partie, c'est à nouveau le cas, mais, ce n'est plus pareil... Il me semble que l'auteur peine plus à retranscrire des problèmes plus... adultes, dirons-nous... Qu'il y est peut-être moins adroit.

La fin m'a laissé sur la mienne, de faim. Elle est un peu expédiée comme si Paolo Giordano n'avait pas trop su comment terminer son récit, mais, elle a le mérite d'éviter un happy end que je croyais voir arriver gros comme une maison. Ce n'est pas le cas et c'est l'une des choses qui me fait mettre tout de même une bonne note à ce livre, ça et le fait, que quoi qu'il en soit, cela reste une lecture fort agréable, bien rythmée, après tout je reconnais que, malgré ses défauts, on n'a jamais envie de lâcher La Solitude des Nombres Premiers avant de connaitre le dénouement.

En somme, ce récit aurait peut-être gagné à un peu plus de profondeur, de réflexion sur la psychologie de ses personnages et se limiter à décrire l'adolescence / jeunesse de Mattia et Alice. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais reste un bon moment d'évasion et un livre tout à fait correct.
Pravda
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le 13 déc. 2012

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Pravda

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