J'ai eu beaucoup de mal à le lire. Je l'ai trouvé très, trop verbeux (et trop long). Malgré des passages relatant des moments de vie souvent bien compris et rédigés, j'ai trouvé le roman trop éparpillé, trop déconstruit, construit justement selon le procédé de carnets remplis par une narratrice cherchant à compartimenter ce qui la meut.
Et ce qui peut mouvoir cette femme (Anna) en pensée et en actes dans ces années 50, il y en a beaucoup! Des désillusions du communisme, de la jeunesse, de la psychanalyse, de l'autonomie sentimentale de la femme, de la liberté sexuelle, de la difficulté à trouver un équilibre avec les hommes, de l'écriture, du syndrome de la page blanche, de la folie, de la maternité.
Je pense qu'il ya eu une volonté de faire un livre-panorama. Mais à trop embrasser, Doris Lessing m'a perdu. Je suis passé à côté de ce roman. J'ai même intercalé deux livres avant d'en venir à bout. C'est dire.
Une rencontre qui ne s'est pas faite malgré une finesse des sentiments et des relations.