On prend les mêmes et on recommence
Cette fois, c'est non.
Je trouve que Gaston Leroux écrit mal. Phrases alambiquées, changement de style malvenus, tournures grossières... Je ne fais pas mieux mais personne ne paie pour me lire (bien que j'accepte toute offrandes : espèces, chèques, tickets resto). Lorsqu'il s'agissait du Fantôme de l'Opéra ou du Mystère de la chambre jaune je passais outre, embarquée que j'étais par le suspense et les histoires diablement bien ficelées, le récit l'emportant sur la forme.
Mais avec Le Parfum de la Dame en Noir, j'ai vite eu l'impression de me retrouver avec une pâle resucée du fameux Mystère et de voir Leroux se contenter de surfer sur son précédent succès littéraire.
Mais il ne suffit pas monsieur de nous remettre les mêmes personnages et les mêmes circonstances (en gros "mais comment est-il/elle entré ici alors que cela semble impossible") pour m'intéresser à nouveau, car force est de constater que dans ce nouveau roman il ne se passe quasiment rien !
On retrouve le même narrateur qui se lance toutes les trois pages dans d'interminables digressions sur ses états d'âme ou des passages servant à nous remettre en mémoire des faits survenus lors du Mystère de la chambre jaune. Le souci c'est que si vous n'avez pas lu ce premier roman, il est idiot de commencer par celui-ci qui en dévoile une bonne partie de l'intrigue ; et si vous l'avez lu, c'est presque pire : vous vous ennuierez à mourir lors de ces rappels intempestifs ! A noter qu'avec ses commentaires trop personnels, vous devinerez vite, non pas qui est coupable mais qui ne l'est pas, ce qui est aussi dommageable.
Je suis une incorrigible curieuse donc j'ai terminé ce livre, dont le dénouement m'a déçu car il est sans surprise et sans saveur. Outre les passages inutiles à qui a lu les premières aventures de Rouletabille, Leroux donne si souvent l'impression de meubler que ce récit aurait gagné à être fort raccourci.
A lire faute de mieux ou pour passer le temps, mais il ne faut attendre guère mieux de ce bien fade parfum.