L’idée de départ est sympathique, oui le prologue attise la curiosité et ce à quoi devait ressembler et l’Egypte ancienne, et la vie à cette époque est je pense, plutôt fidèlement retranscrit… Mais je me suis rarement autant ennuyée en lisant un roman d’à peine 150 pages, car j’estimerais au trois-quarts le nombre de ces mêmes pages destinées à d’interminables descriptions.

Dans le prologue, où nous suivons un Lord avide de trouvailles archéologiques accompagné d’un savant, j’ai tout de même été assez captivée lors de l’entrée dans le tombeau, l’évolution dans ses divers méandres et, surtout, la découverte de la momie d’une jeune-fille embaumée et enterrée avec tous les honneurs rendus à un roi. A côté de cette momie se trouve un papyrus que le savant se fera un devoir de traduire, et nous y découvrons l’histoire de cette jeune-fille au temps des pharaons : le roman de la momie.

Alors, je veux bien reconnaître que Théophile Gauthier est remarquablement informé et fait l’effort de retranscrire au plus près les mode de vie, habitations, parures et vêtements des égyptiens et égyptiennes de l’époque. Leurs façons de travailler le blé aussi, de se déplacer… Mais tout ceci est tellement long, clinique que cela en est devenu, pour moi, imbuvable. Trois pages pour me décrire la façade d’une maison et son jardin, c’en est trop pour ma petite personne. Me raconter par le détail la tenue d’une égyptienne, oui. De deux, pourquoi pas. Mais au bout de trois, quatre, etc… Je suis désolée, mais je finis par lire en diagonale pour enfin voir l’histoire avancer un peu.

Car c’est bien pour l’histoire que j’ai tenu jusqu’au bout (et soi-dit en passant, une fois épurée des passages bourratifs, cette histoire tiendrait en une petite cinquantaine de pages, et donnerait une nouvelle fort sympathique) car bien qu’elle soit assez banale, on se laisse entraîner à la suite de Tahoser, jeune-fille fortunée amoureuse de Poëri, hébreu qui ne partage pas ses sentiments. Elle sera choisie par le pharaon pour devenir sa femme au moment où Moïse, devant les refus successifs du pharaon à libérer le peuple juif réduit à l’esclavage, déchaînera sur le pays les dix plaies d’Egypte.

Dommage car la langue est belle et le sujet maîtrisé, mais momifiée, c’est bien moi qui ai failli le devenir.
Pravda
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le 3 juin 2013

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