L'auteur nous parle de sa double culture, russe et française et de l’acceptation de celle-ci. Il explique comment de l'enfance à l'age adulte il forge son identité entre ces deux langues et sous le regard de sa grand-mère française, Charlotte. Car c'est d'elle que lui vient son français, elle est tour à tour adorée et détestée pour cela. A travers ses réflexions et son cheminement c'est aussi l'histoire de la Russie qu'il nous compte, l'histoire des habitants des steppes infinis.
La nature, le froid, les éléments sont omniprésents dans ce romans. On est nous aussi dans les steppes baignées de soleil ou étouffées de neige. Le récit est pas moment très immersif. L'auteur décrit les paysage qui l'entoure mais aussi ceux qu'il fantasme à partir des récits de sa grand-mère. Par ces histoires françaises, elle fait voyager ces petits enfants hors de ce pays qui rejette tout ce qui vient de l'occident. La France est sa différence, parfois son fardeau.
Ce qui m'a le plus touchée c'est le thème de l'héritage, de la transition qui est extrêmement bien menée et questionnée. La relation de l'auteur avec sa grand-mère est tellement touchante et pure. Elle est faite de haut et de bas mais elle est de ces liens familiaux qui élèvent. Je ne cache pas que la fin du livre m'a même arrachée quelque larmes. Charlotte est en effet un personnage extrêmement touchant au destin incroyable. Un femme que je n’oublierai pas de sitôt.
Un bon début de challenge et un auteur dont il me tarde de découvrir d'autre livres !
Challenge 50 ans du ML : 12/50